Depuis plusieurs années, différents technocrates, dirigeants et dirigeantes promeuvent l’ « économie positive », sorte de libéralisme nouvelle sauce intégrant le développement durable – une théorie du capitalisme vert en somme. Elle est particulièrement d’actualité, parce qu’elle est au cœur des fondements théoriques du nouveau gouvernement en place. C’est d’abord Jacques Attali, celui qui a lancé la carrière politique du président Macron, qui en fait la promotion, avec comme associé le futur premier ministre Edouard Philippe, alors maire du Havre, la ville dans laquelle s’organise chaque année depuis 2012 le Forum de l’économie positive.

Dès 2012, le président d’alors François Hollande commande un rapport à Jacques Attali sur l’économie positive. Il y fait la promotion d’un « capitalisme patient », soucieux d’en finir avec la « tyrannie du court terme ». Les désastres industriels et le réchauffement climatique sont tels que les classes dirigeantes doivent trouver des solutions pour continuer de profiter de leurs privilèges. Parmi les préconisations, il est recommandé en premier de changer le statut légal des entreprises et de reconnaître leur rôle social et environnemental. Loin d’être le problème, les organisations capitalistes sont donc considérées comme la solution, à condition qu’elles intègrent dans leur bilan comptable la dimension de long terme. On y trouve aussi la proposition de la mise en place d’un conseil chargé de représenter les générations futures, dont on ne sait pas si les membres seront recrutés chez les astrologues.

Brochure à télécharger ici : https://www.fichier-pdf.fr/2017/10/04/le-liberalisme-durable/