Elle est appelée, indiquent les médias, par les syndicats CGT, IAC, COS e Intersindical CSC, ce qui confirmerait ce qui se pressentait hier, le retrait des deux principaux syndicats les Commissions Ouvrières et l’UGT. Il apparaît cependant que la grève est très suivie, en particulier dans les transports, les commerces, les ports ou l’agriculture. La CGT indique que de nombreux piquets de quartiers ou de villes, organisés en comités de grève locale mènent des opérations de popularisation de la grève dans les rues et les zones industrielles.

Des barricades ont été érigées dans des zones industrielles de Lleida (Lérida) qui ont provoqué la fermeture d’entreprises. Les petits commerces sont touchés par un pourcentage très élevé de fermetures dans les principaux centres urbains de Catalogne tandis qu’à Barcelone le fonctionnement des transports publics est réduit au minimum aux heures de pointe (entre 6h30 et 9h30 et entre 17h et 18h) et les possibilités de déplacement en journée s’annoncent incertains. Le métro de Barcelone fonctionne à 40% et les autobus à 30%. Les trains de banlieue et les trains régionaux tournent à 33%.

Dans le secteur privé des patrons ont pris l’initiative de fermer leur entreprise. Même chose pour des coopératives. A Barcelone c’est le petit commerce qui est le plus touché tandis que les grandes enseignes restent ouvertes. Toujours à Barcelone ce sont seulement 4 marchés municipaux sur les 39 que compte la ville sont ouverts.

> Les ports de Barcelone et de Tarragone sont aussi pratiquement à l’arrêt car la grève est presque en totalité suivie chez les dockers des grands bateaux selon leur syndicat. Dans le secteur agricole également la grève est suivie : les travailleurs du riz du Delta de l’Ebre ont prévu d’interrompre la récolte.

Le secteur le plus touché concerne les universités de la région qui sont toutes fermées.

Il faut rappeler que cette grève générale a été appelée pour protester contre l’attitude de la police dimanche pendant la tenue du référendum et en défense du « droit à décider » (droit d’autodétermination). Cette grève est soutenue, entre autres formations politiques, par les anticapitalistes indépendantistes de la CUP.

Cette grève générale se combine avec une « grève civique ». Celle-ci est appelée par le puissant Comité pour la démocratie qui a joué un grand rôle dans l’organisation pratique du référendum car il regroupe nombre d’associations sportives, de quartiers… très utiles pour contourner les opérations de police contre le référendum .Cette grève civique est suivie par le club de foot du Barça, les journalistes de Ara, ceux de TV3 et de la Radio de Catalunya ; la Généralité (Autonomie catalane) a, par ailleurs, annoncé qu’elle ne procèdera à aucune retenue pour fait de grève parmi ses personnels. De fait ce sont toutes les institutions politiques (en particulier les mairies) qui relaient cet appel çà la « grève civique ».

Données prises de divers sites d’infos en langue espagnole