Sans raison ni mandat. Arraché de force aux siens. Lot de milliers de Palestiniens, ce traitement inique porte un nom : la détention administrative, sans charge ni accès au dossier, reconductible à l’infini de six mois en six mois. Impossible de savoir quand il sera relâché, ni même quand il pourra consulter un avocat.

Nous ne pouvons rester silencieux face à cette injuste démonstration de force de l’occupant, persuadé de ne devoir rendre des comptes à personne, et pour cause ! Les derniers gouvernements français ne s’étaient pas caractérisés par leur courage face à l’arbitraire colonial israélien, préférant s’abriter derrière l’image fabriquée d’Israël en démocratie agressée. Cette impunité doit cesser. Et bien qu’elle ait témoigné à de nombreuses reprises de son désintérêt du sort des Palestinien-ne-s, la France se doit de faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération immédiate de son ressortissant. Sinon, la République acterait qu’il y a bel et bien des citoyen-ne-s de seconde zone en son sein…

L’UJFP tient à apporter sa solidarité totale à Salah et à ses proches. Ainsi qu’à tous les Palestiniens victimes du régime d’exception que leur réserve Israël, et que risque de subir Salah une fois de plus.

Le Bureau national de l’UJFP, le 23 août 2017