COMITE DES OBSERVATEURS DES DROITS DE L’HOMME FRANCE

Committee of Observers of Human Rights

GROUPE DE TRAVAIL SUR LES EXECUTIONS EXTRAJUDICIAIRES, SOMMAIRES OU ARBITRAIRES (GTEESA/CODHO)

CODHO France[1]

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COMMUNIQUE DE PRESSE N°20170608/CODHO France

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RD CONGO (Afrique centrale) : CODHO soutient une enquête internationale pour élucider les massacres des civils et

 l’assassinat des deux experts de l’ONU au Kasaï –Central

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01. Paris, le 09/06/2017. L’association Comité des Observateurs des Droits de l’Homme France (CODHO France), à travers son Groupe de Travail sur les Exécution Sommaires et Extrajudiciaires (GTESE/CODHO) est très préoccupée à la fois par l’ampleur et l’impunité du massacre des civils depuis juillet 2016 dans la province congolaise (RDC) du Kasaï-central  et ses environs au Congo (RDC) et le double assassinat dimanche 12 mars 2017 dans la même province de deux experts de l’ONU : Michael Sharp (américain) et Zahida Katalan (suédoise), deux interprètes congolais qui les accompagnaient et quatre chauffeurs de taxi moto.

02. Il est claire que les autorités du Congo (RDC) n’ont pas montré la volonté de faire cesser le massacre des civils ni d’organiser une enquêter, pour des motifs non encore connus. Il aussi vrai qu’à ce jour des soupçons persistants pèsent sur certaines autorités congolaises hautement placées quant à leur rôle actif dans la conception, l’organisation et la planification de ce massacre des civils dans la province du Kasaï central et ses environs, y compris le double assassinat des experts de l’ONU et les membres de leur suite.

03. Le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a demandé l’établissement d’une commission d’enquête sur les violences contre les civils en République démocratique du Congo. Zeid Ra’ad al-Hussein dit avoir constaté de « graves » violations des droits de l’homme. Le porte-parole du gouvernement décline laide de l’ONU dans les enquêtes et pointe les miliciens présumés Kamuina Nsapu.

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04. S’exprimant au mois de d’avril dernier devant le Conseil des droits de l’homme, à Genève, le prince Zeid a d’abord salué les mesures prises par le gouvernement congolais, notamment d’avoir pris rapidement des mesures pour enquêter sur quelques-unes de ces allégations de meurtres par des soldats et, a proposé de l’aide aux autorités congolaises (RDC). Mais étant donnée la gravité de la situation dans la région, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme ne veut pas en rester là. Il demande au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève à établir une commission d’enquête pour se pencher sur ces allégations de meurtres dans les provinces du Kasaï, Kasaï Oriental, Kasaï centre et Haut Lomami. Le Haut Commissaire a déclaré que son bureau surveillera attentivement les développements judiciaires concernant les actions des forces de sécurité qui ont entraîné la mort de plus de 100 personnes en septembre et en décembre.»

05. Le Haut- Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a lancé un ultimatum  de 24 heures aux autorités congolaises (RDC) afin qu’elles acceptent d’organiser une enquête conjointe avec des experts de l’ONU, faute de quoi c’est une enquête internationale qui sera organisée  afin de connaître la vérité sur l’assassinat de deux experts de l’ONU et le massacre des civils dans cette province congolaise (RDC) du Kasaï centrale.

06. Le Kasaï est le théâtre, depuis juillet, d’une insurrection populaire suite à la révolte d’un chef coutumier Kamuina Nsapu contre l’autorité de l’Etat. Ce dernier a été tué en août 2016 à la suite d’une opération militaire, mais depuis, cette vague de contestation s’est étendue sur les trois provinces du Kasaï et celle du Haut Lomami.

07. Contacté, Me N’Sii LUANDA, président de CODHO France a déclaré que « Les autorités congolaises doivent se déporter de l’enquête qui sera organisée dans la province congolaise du Kasaï Central et ses environs à cause de plusieurs allégations chargent gravement plusieurs autorités politique, militaires et policières congolaises dans ce massacre de civils au Kasaï central, en tant qu’autorités hiérarchiques ou de commandement : sans la pression internationale les autorités congolaises (RDC) n’auraient ni l’idée ni la volonté d’organiser une quelconque enquête. « Contrairement à la demande d’une enquête conjointe formulée dernièrement par le Haut- Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme auprès des autorités congolaises, je suis plutôt favorable à une enquête internationale, c’est-à-dire sans la participation des autorités congolaises, ceci pour plus de sérénité, de compétence et d’impartialité dans les opérations de l’enquête. On ne peut pas demander à quelqu’un d’organiser ou participer à une enquête concernant des crimes dont il est présumé auteur, direct ou indirect, ou co-auteur.» « En plus, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) devra aussi rendre compte quant à l’efficacité de la présence de près de 20 milles hommes de troupe au Congo (RDC) depuis plus de 15 ans, sans être à mesure ni d’empêcher le massacre des civils ni de stopper le plus vite ces violences. », a-t-il complété Me N’Sii

LUANDA. «Le Conseil de sécurité de Nations Unies devrait examiner la possibilité de refaire expérience de l’ « opération Artémis 2003, au Congo (RDC) » : l’opération

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Artémis est une mission militaire menée, du 6 juin au 6 septembre 2003 en Ituri ( Congo,RDC), par l’Union européenne au titre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), sous l’autorité du Conseil de sécurité de l’ONU, selon sa résolution 1484 du 30 mai 2003. Cette opération a été globalement efficace sur tous les plans : temps, budget et impact du résultat» a –t-il complété Me N’Sii Luanda.

Fait à Paris, le 09/06/2017.

CONTACTS pour la presse en français :

Secrétariat CODHO France-

Tél. : +33 7 54 15 39 55 – Email : codho.france@gmail.com

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Un nom et une adresse de contact pour les dons- M. N’Sii LUANDA, président de CODHO France -Email: nsiiluanda_codho@yahoo.fr

Le numéro du compte bancaire vous sera communiqué à votre demande

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« L’association CODHO France a été créée en 2005 en France

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[1] CODHO France est une association Loi de 1901 en France, créée en 2004, dont le but est la promotion et la protection des droits fondamentaux pour toutes et tous, en France et partout dans le monde.