[st nazaire – 1er mai] ni front national, ni front patronal !
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Saint-Nazaire
Quand en 2002 ce furent 15 000 personnes qui prenaient le pavé contre l’extrême droite. Nous constatons aujourd’hui une difficulté des organisations traditionnelles à mobiliser contre le fascisme qui vient et la finance qui marche.
Qu’importe !
À notre appel et à celui de la Nuit-Debout St Nazaire, un cortège antifasciste et anticapitaliste s’est formé pour faire entendre le choix de la riposte sociale, du barrage par la rue. Derrière une banderole appelant au rejet du front national ainsi que celui du front patronal, une quarantaine d’individus se sont retrouvés à l’avant de la manifestation. Déterminé.es à faire de ce jour non pas une marche silencieuse mais un moment de combat, c’est aux cris de « ni patrie ni patron, ni le pen ni macron », de « tout le monde déteste de le fn » ou de « Saint-Nazaire ne doit pas laisser faire » que la 40aine d’enragé.es que nous formions donnait le la à un rassemblement jusque là trop tranquille.
Clairement plus dynamique que les autres, ce cortège n’a eu de cesse de grossir jusqu’à ce que ses slogans résonnent à travers la ville. Arrivé.es au niveau de la sous-préfecture, la décision fut prise d’aller signifier les désaccords profonds qui nous séparent des CDFDTistes dont le rassemblement se tenait sur le front de mer. Histoire de passer le bonjour aux « camarades » atteints d’une macronite aigüe . Décrochant du trajet prévu cette bifurcation surprit forces de l’ordre et organisateurs sans pour autant empêcher de nombreuses personnes de nous suivre.
Scandant toujours plus fort notre volonté de ne pas voir les luttes étouffées par les urnes, nous sommes arrivés au point de dispersion où de nombreux.ses curieux.ses sont venu.es à notre rencontre et nous ont apporté.es leur soutien.
Cette 1ère manifestation à laquelle prenait officiellement part l’Action Antifasciste Saint-Nazaire (AFASN) fut pour nous un succès complet et prometteur. Nous avons pu faire passer notre message, nous avons tissé des liens, et nous avons démontré que Saint-Nazaire était, est et restera fermée aux fascistes en tout genre.
Prochain rassemblement le 8 mai place de l’Amérique latine à 11h à l’appel de différents citoyens au lendemain des résultats du second tour, venez nombreux.ses, venez construire.
AFASN
Galerie
Voici le message que nous portions :
Nous sommes venus pour commémorer les martyres de Chicago tombés pour la journée de 8heures en 1886 ainsi que ceux de Fourmies qui ont péri en 1891 dans les même conditions.
Depuis 1889 le 1er mai est le jour où partout à travers la planète les organisations et les individus qui luttent pour la justice sociale comptent leurs membres et portent les revendications qui leurs sont propres.
Cette année est particulièrement dure pour nous tous qui avons lutté contre la mort de nos droits avant de subire une mascarade électorale dont l’échéance à venir ne promet que plus de souffrances et de répression.
Cette année une nouvelle organisation est venue? grossire les rangs de ce rassemblement. Elle sera présente aux côtés des habitants, formellement ou non, à chaque fois que cette ville ou celles qui l’entourent verront leurs travailleurs, leurs femmes, leurs minorités ou leurs enfants se lever contre l’injustice.
Autonomes, syndicalistes, communistes, libertaires, lyceens, nuit-deboutistes, féministes et autres, nous sommes anticapitalistes, nous sommes antifascistes et nous aspirons à autre chose qu’au non-choix entre un Banquier et une raciste.
Regroupement de militants d’horizons divers nous nous voyons comme un point d’union face aux mondes financiers ou nationalistes qui perpétuent, propagent ou accentuent misère, racisme, sexisme, homophobie, validisme, pillage écologique et exploitation des travailleurs et travailleuses de toutes nationalités.
L’action antifasciste Saint-Nazaire que nous formons a apporté aujourd’hui sa solidarité aux camarades syndiqués, encartés ou non qui furent présents ainsi qu’à leurs proches. Elle souhaite être une force de soutien pour leurs luttes mais aussi de vigilance face à l’extrême droite locale qui va tenter de refaire parler d’elle comme ce fut le cas hier matin lors de la commémoration des victimes de la déportation.
Mais aujourd’hui nous avions à cœur de porter ce message :
Il est légitime de vouloir bloquer le front national au second tour et celles et ceux qui voteront Macron pour cette seule raison ont toute notre compréhension. Cependant il nous faut considérer ceci :
élections après élections la stratégie est la même : un front national fort permet à n’importe quel candidat se trouvant au 2ème tour face au fn d’être « quasiment » sûr de l’emporter.
Tant qu’un candidat sera assuré de la victoire face au fn tous les partis politique auront intérêt à ce qu’il soit fort et à s’abreuver de ses thématiques nauséabondes.
Alors tant que le parti du fascisme ne sera pas massivement combattu par la rue plutôt que par les seules urnes son programme s’immiscera toujours plus conséquemment dans les différents? gouvernements.
Tant que le peuple dit qu’il est prêt à tout pour faire barrage au fn, il indique qu’on peut tout lui faire subire dés lors qu’on ne se présente pas sous cette étiquette.
Nous pensons ne devoir donner aucune légitimité à qui sera élu par un système qui fonctionne de la sorte, surtout quand le pseudo rempart électoral qui nous est proposé est celui du monde dans lequel nous n’arrivons plus à vivre et n’arriverons bientôt plus à survivre.
Ne laissons pas mourir notre puissance politique dans l’isoloir, ayons le courage de nous rassembler. Le véritable barrage c’est la rue. C’est cette autre solution que nous vous présentons : celle de la révolte !
Il est temps d’occuper des places, des lieux de pouvoir. C’est le moment de tenir la rue, de réapprendre à vivre ensemble sans ce monde à l’agonie.
Ne laissons pas le contrôle de nos vies aux mains des pouvoirs politiques financiers ou policiers.
C’est le moment de s’auto-organiser, d’oser, de se lever. La finance est « en marche », le fascisme se réveil. La réponse que nous développons est la résistance.
Unissons nous contre cette mascarade et soyons offenssifs !
Jean Jaurès à dit :
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».
Nous en concluons que voter pour les patrons et la finance en pensant éviter le nationalisme et la guerre, c’est l’assurance de subir les deux.
Rendez vous le 8 mai au même endroit à 11h au lendemain des élections prêts à défendre le social quoi qu’il advienne.
Révolte ou barbarie !