Dès 19h, ils paradaient, en partie cagoulés, à moins de 3m des CRS. On pouvait entre autres voir une Totenkopf (symbole de la division SS du même nom) sur un bonnet ou encore un Dixie flag (symbole récurrent du Ku Klux Klan) sur une épaule. Et dire que Jean-Yves Le Gallou affirmait il y a peu que le fascisme supposé de son camp politique est un fantasme d’extrême-gauche…

Un premier antifasciste a été lâchement attrapé alors qu’une partie du cortège s’affairait autour de la cantine Food Not Bombs installée pour l’occasion. Cette première arrestation arbitraire a provoqué une forte contestation au sein de notre cortège, qui n’a bien évidemment eu aucun effet. Le « foutage de gueule » était donc à son comble quand les autorités ont ordonné la dispersion de notre rassemblement après que des antifascistes aient refusé de se démasquer. Les fachos eux, n’ont joué la coopération qu’une fois hors de vue, une dizaine de mètres derrière la ligne de CRS. L’un d’entre eux filmait encore le cortège antifasciste alors que les CRS s’apprêtaient à charger… La sommation de dispersion a été suivie d’à peine quelques secondes par une charge d’une rare violence. Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, les CRS se sont déchaînés sans faire la moindre distinction alors que rien ne justifiait les coups de matraque et de bouclier et les jets de lacrymogène. Une personne a été trainée au sol avant d’être embarquée. Pour les autres, plaie béante sur le crâne, bouche ensanglantée après un coup de coude, hématomes en tout genre…

Le rassemblement antifasciste aura réuni une centaine de personnes au maximum et pris fin vers 22h. Face à d’importants risques d’attaques conjointes entre CRS et néo-nazis, nous avons unanimement choisit une « dispersion groupée » afin que d’autres faits de violences ne viennent pas entacher cette soirée. Au comble de leur couardise, les CRS ont procédé à une 3ème arrestation sur un jeune qui se trouvait sur la place après la dispersion. Mais la palme d’or revient au Télégramme, qui a tout simplement coupé la scène de la charge des CRS sur le montage de leur vidéo ci-dessous. Nul n’aurait pu fournir une meilleure preuve du mensonge qui entoure la version officielle des autorités. Ce n’est ni plus ni moins que de la censure, visant à cacher les violences policières inacceptables qui ont eu lieu hier soir!

A l’heure où les syndicats de police tentent vainement de redorer le blason des forces de l’ordre, leur comportement habituel confirme qu’ils sont bien plus animés par le goût du sang que par la volonté de protéger la population, qu’ils considèrent comme du bétail sans valeur. Par un positionnement majoritaire en faveur de l’extrême-droite et une succession de crimes racistes et sordides, ces mêmes flics ne font qu’alimenter la gronde populaire dont ils prétendent être les victimes innocentes. Et le « bon flic » dans tout ça, c’est quand qu’ils ouvre sa gueule pour critiquer ses collègues?!?

HONTE A L’ÉTAT! HONTE AUX FLICS! HONTE A LA PRESSE!

Nous récoltons actuellement les témoignages des personnes présentes et nous publierons un communiqué plus complet dans les jours à venir, images à l’appui. 2 des personnes interpellées hier ont été relâchées aujourd’hui dans la journée, nous ignorons ce qu’il en est du 3ème interpellé. Dans l’impossibilité des flics de leur imputer le moindre délit, un rappel a la loi a été adressé à l’une d’entre elles. Nous invitons toute personne ayant été blessée par les CRS hier à photographier ses blessures et nous les faire parvenir ( https://www.facebook.com/Collectif-Antifasciste-du-Pays-de-Quimper-1022064414485358/ ).

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L’appel à manif : https://nantes.indymedia.org/events/36765