Vendredi au soir, face à cette provocation, des collectifs antifascistes défilent dans les rues de Nantes (l’appel à  manif), pour empêcher la conférence. Le cortège part de la Place Viarme pour se diriger vers la salle Bretagne. Les racistes doivent finalement se retrouver dans une salle publique, bunkérisée par des dizaines de policiers en armures et en civil. Alors qu’au moins 500 personnes manifestent pour rappeler que Nantes est antiraciste, tout le quartier entourant la salle de conférence est quadrillé par les uniformes. Plus surprenant, la police laisse des dizaines de fascistes casqués et armés parader devant la salle municipale, au milieu du périmètre « sécurisé », à quelques mètres des lignes de CRS, alors même que les manifestants antiracistes sont traqués, chargés et arrêtés sans sommation. L’image est saisissante.

Après les premières grenades, la manifestation se tend et la colère éclate. Des vitrines de banques et des publicités volent en éclat, une barricade est enflammée. La police tire des balles en caoutchouc, puis disperse et contrôle violemment de nombreux passants/ 6 personnes sont arrêtées.

Si la manifestation a été écourtée par les charges policière, elle demeure un succès numérique incontestable. Cette mobilisation fait encore une fois la démonstration éclatante de l’alliance objective entre municipalité, préfecture et groupes fascisants.

Bien plus tard, le groupe de militants d’extrême droite venu de tout le grand ouest aperçu devant la salle de conférence plus tôt dans la soirée, procédera à l’attaque d’un bar ainsi qu’au passage à tabac de plusieurs passants identifiés comme des militants antifascistes. En toute impunité.

Les 25 et 26 février prochains, soyons des milliers à converger à Nantes contre le meeting du Front National !