Urgent: expulsion en cours des migrants à doulon
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Catégorie : Local
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresLogement/squat
Lieux : Nantes
Ce qui s’est passé le 22 novembre, jour de l’expulsion:
18h15: suite au rassemblement, encore 15 personnes sans solution et seulement 8 personnes logées de manière certaine pendant 2 mois. Pendant ce temps là, la pref annonce que tout le monde est relogé… Les collectifs font en ce moment une réunion pour faire le point.
La majorité vont au nouveau CAO de Nantes (foyer de la rue Gaston-Turpin) et sinon hébergés en hotel.
16h30: rdv devant la préfecture pour une conférence de presse suite à l’expulsion
La pref’ et la mairie assure que tous les migrants du squat seront au chaud cesoir mais tous n’ont pas reçu de ticket pour être relogés car 10 absents lors de l’évacuation.
9h: fin de l’intervention des keufs, les migrants sont dirigés vers le gymnase voisin pour l’évaluation de leur situation. Vigilence sur le placement en centre de rétention.
7h45: évacuation en ce moment. Rdv à l’église St Médard pour le soutien!
Communication commune de la préfecture, la mairie et le diocese pour justifier l’expulsion : « Pour des raisons de sécurité et sanitaires, les lieux ont dû être libérés, conformément à la loi. »
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Pour rappel : le presbytère a été ouvert en août 2014 pour subvenir aux besoins d’un toit suite à l’expulsion du squat de migrants de la rue des stock.
La préfecture, la mairie, l’évêché ont essayé de trouver un accord de méthode avec les habitants du presbytère fin 2015, qui se révèle un marché de dupes.
pourquoi « un marché de dupes » ?
bah lis l’article…parce que la préfecture,la mairie n’assure pas le relogement perenne de tous.En tout cas en janvier et si elle le fait ce soir les déboutés ne vont pas être pris en charge bien longtemps.
Le Diocèse a été prévenu hier après-midi par la Préfecture, et doit gérer dans l’urgence une situation qui n’était pas voulue. Donc pour l’instant ce sont des mesures d’urgence, oui il faut être vigilant, non il ne faut pas crier haro sur ceux qui oeuvrent
Un communiqué hallucinant de… bêtise ? ignorance ? mensonges ? Voilà les « éclairages » d’Aicha Bassal, adjointe au maire de Nantes, au sujet du squat de Doulon et du relogement des migrants :
« Ce soir l’ensemble des 76 personnes qui étaient présentes dans le squat de Doulon ont une solution d’hébergement durable. »
FAUX ! Seules 8 personnes ont une solution pour 2 mois. Une partie des autres a été ventilé entre des lieux précaires ou des hôtels pour 3 jours. D’autres enfin n’avaient toujours pas de solution d’hébergement à l’heure où le communiqué a été rédigé. Dans tous les cas, l’ensemble est explosé un peu partout, dans une précarité totale…
« C’est une bonne nouvelle et c’est bien le fruit d’une mobilisation collective
Au côté de l’Etat et de l’Evêché, la Ville s’est mobilisée pour permettre cette nouvelle étape dans la prise en charge des migrants. »
Quelle mobilisation concertée ??? L’évêché a été prévenu la veille et aucune des organisations ou des personnes qui suivent de près les migrants de Nantes QUOTIDIENNEMENT n’avait été informée. Si concertation sereine il y avait eut, avec ce relogement claironné, il n’y aurait surement pas eut besoin de faire intervenir la police le matin, ce qui aurait évité beaucoup de stress pour des personnes déjà bien assez soucieuses comme ça.
« Le devenir du site sur proposition de la Ville deviendra un lieu d’hébergement pour les personnes en situation de précarité et pour les migrants. Ce lieu sera financé par la Ville et géré par des associations d’urgence sociale. »
Du coup vu les précedents mensonges, y’a vraiment de quoi s’inquiéter pour la suite…
Une fois encore c’est la communiquation chlorophorme qui prend le pas sur la réalité, dure et exigeante, du vivre ensemble. Comme pour Calais, la poudre aux yeux fait les gros titres et dans quelques jours presque tout le monde aura le regard ailleurs. Pendant ce temps les bénévoles vont devoir encore plus se démener pour trouver des solutions… Bravo le PS et la Préfecture !
A la demande du Diocèse, « stressé par le fait que les gens vivent parmi les cafards » (Ouest-France 23/11), à huit heure, hier matin, les policiers sont venus expulser les habitants du squat de Doulon, à peu près quatre vingt personnes en exil qui ont fui la misère et la guerre. Le gymnase de la Colinière a été réquisitionné pour servir de centre de sélection, enregistrer et trier les gens. Les salarié.es de la Veille sociale 44 ont distribué des numéros et des adresses après une brève évaluation individuelle (dans la matinée, certaines personnes sont revenues avec leurs bagages après s’être entendu dire qu’elles ne pouvaient pas être accueillies).
Le site a été encerclé par la police pour empêcher les réfugiés qui étaient absents lors de l’expulsion (aux bains douches, au travail, à l’hôpital etc.) de bénéficier d’un hébergement. 54 personnes ont été d’abord prises en charge. Devant le refus de prendre en compte les personnes restantes, les réfugiés et leurs soutiens se sont enfermés avec les agents des services sociaux pour exiger une solution. Les policiers avec leur armure se tenaient prêts à faire usage de la force. Finalement, une vingtaine de personnes supplémentaires ont pu trouver un abri.
L’après midi, les soutiens ont accompagné les réfugiés dans divers endroits pour s’assurer de leur prise en charge. En fin d’après midi, le préfet a donné une conférence de presse à laquelle n’ont pas eu le droit d’assister les soutiens. Un rassemblement s’est formé devant la préfecture rapidement dispersé par la police. D’après une journaliste interrogée le préfet n’a pas mentionné les quinze personnes laissées de côté par l’opération que les soutiens ont alors eux-mêmes hébergées.
Visiblement le but de la préfecture est de communiquer sur une opération qui se veut « humanitaire », dans le sillage des expulsions de Calais et de Paris. Cette expulsion a sans doute été précipitée par l’annonce de la manifestation organisée samedi à 15h au miroir d’eau à Nantes pour dénoncer les conditions inacceptables de vie des réfugié.es. Mais nous ne nous faisons aucune illusion : dans quelques jours ou quelques semaines, un bon nombre de personnes seront remises à la rue en plein hiver (comme c’est encore le cas pour des centaines de personnes, dont des vieillards, des femmes et des enfants, quelque soit leur nationalité). On ne peut que déplorer la perte de ce squat ouvert il y a deux ans, à la suite de plusieurs expulsions, qui permettait de protéger tant bien que mal les personnes à la rue et ignorées.
Nous réclamons la réquisition des lieux vides que la ville a déjà recensé. Nous exigeons un toit pour toutes et tous. Nous voulons la fin de la répression des pauvres sous couvert d’opération humanitaire. Nous désirons qu’on nous laisse en paix, sans harcèlement policier, au côté des démuni.es, combattre la misère organisée – dans un des pays les plus « développés » du monde et dans une ville qui, pendant trois siècles, s’est enrichie avec le commerce des esclaves.
http://fa-nantes.over-blog.com/2016/11/l-expulsion-du-squat-de-doulon.html