Cela fait deux ans que Rémi Fraisse a été tué par une grenade de la gendarmerie. Ces derniers mois, des centaines de personnes ont été blessées par les armes de la police, et la surenchère sécuritaire ne cesse de s’accentuer.

Pour résister, et appeler au désarmement général, une manifestation était organisée aujourd’hui à Saint-Etienne. L’évènement fait écho à l’initiative de l’an dernier à Pont-deBuis, dans le Finistère, où une usine de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc avait été assiégée et bloquée par des centaines de manifestants un an après la mort de Rémi.

Aujourd’hui, c’est dans la capitale française de la fabrication d’armes à feu, également berceau de l’entreprise Verney-Carron, qui fabrique notamment les flash-balls, qu’avait lieu un défilé carnavalesque.

Malgré l’interdiction préfectorale de la manifestation, et un fort déploiement policier, des centaines de personnes ont manifesté dans la ville. Dans le cortège, des proches de blessés, des collectif de solidarité contre les violences policières et la sœur d’Adama Traoré, tué par des gendarmes en juillet dernier.

Au cours du parcours, le siège du Parti Socialiste a été saccagé, plusieurs vitrines de banques détruites et un flash-ball géant incendié. Le siège de Verney-Carron, hautement protégé, n’a malheureusement pas été atteint. Le week-end devrait se poursuivre ce dimanche.

Face à leur Ordre, nos désirs font désordre !