Ceci est un appel. 
A vous, syndiqués de la CGT et de Solidaires,  
à vous, non syndiqués, 

Nous sommes ensemble dans le mouvement depuis le 9 mars. Tout autant dans les manifestations débordantes que sur les points de blocages à partager café, paté, crêpes et muscadet. Nous tenons ensemble la rue lorsque les gouvernants veulent nous en empêcher. Nous avons réagi ensemble et en quelques heures au passage en force du gouvernement avec le 49.3. Nous avons réagi ensemble à l’interdiction par le préfet de la manifestation nantaise de jeudi dernier. 

Alors, ce jeudi 26 mai, nous serons à nouveau ensemble, de la CGT aux autonomes,  cagoulés ou en chasubles, mais bien déterminés à tenir la rue une nouvelle fois et à engager de nouveaux blocages, jusqu’à la victoire. 

Finalement, que la FSU de Didier Hude et FO de Michel Le’Roch appellent à une promenade au milieu d’une zone industrielle pour diviser le mouvement doit nous réjouir : nous pouvons maintenant faire sans eux.
Nous nous passerons dorénavant des 5 drapeaux FSU et du service d’ordre de FO, leur seule contribution au mouvement. 

Cela participe à la recomposition en cours de nos forces. 

Ce que les gouvernants redoutent, c’est bien que le mouvement des lycéens, des « jeunes déter’ et en colère », de celleux qui cassent des banques, ne fasse qu’un avec celui des grévistes, celui qui bloque les raffineries, les camions, les ronds points.  
Et notre stratégie, elle doit bien être là, à montrer cote à cote notre détermination, à faire ce qu’ils n’espèrent pas de nous. Il nous faut imaginer des cagoulés sur les piquets de grève de Donges, des chasubles rouges qui démontent quelques vitrines de banques, un black block qui tracte sur le périph et des banderoles Solidaires qui protègent le cortège des attaques policières. Et tout ce joyeux monde qui se retrouve le soir à discuter des actions à envisager pour les jours à venir. Des actions qu’on portera et assumera ensemble. Et tout ce joyeux monde qui se retrouve autour d’une grande tablée pour enterrer le projet et festoyer. 

A jeudi, derrière la banderole