Pour une fois, les journafics de Taranis News se rendent utiles, mais pas à aux flics, ni à eux-mêmes, en donnant une énième raison de se débarrasser des photographes et autres preneurs d’images, qui finissent toujours entre les mains des flics pour assurer le fil continu de la répression judiciaire et politique. L’État fiche ses opposants, jusqu’ici, rien de nouveau sous les gaz.

Sur ces images, on voit un RG s’offrir une place de choix pour faire prendre la pose aux émeutiers de façon méthodique. Un flic qui se fait passer pour un journaflic, c’est comme un caméléon bleu qui se fait passer pour un caméléon jaune. Les fichiers du régime ne cessent d’être infiniment alimentés de tant d’informations qu’il n’y a plus assez de gratte-chiottes pour les traiter, on ne s’en plaindra pas. En attendant, nous espérons bien enrayer la bonne marche de notre fichage et de notre répression.

Il faut s’organiser contre la presse dans les manifestations, qui pour la protection de ses larbins-pigistes, emploi de plus en plus de grotesques vigiles (mais que peuvent-ils contre une foule anonyme et hostile ?). Pour notre protection, nous devons les chasser jusqu’à ce qu’ils abandonnent l’idée même de nous ficher, et qu’ils retournent filmer des fleurs et des oiseaux, pour le bien de tous et toutes. Ou alors, si nos « militants de l’image » souhaitent réellement se rendre utiles, qu’ils inversent le petit jeu de la surveillance politique, laissant ainsi respirer des révoltés qui étouffent déjà de tous les cotés des trottoirs et des lentilles.

Même lorsqu’ils sont masqués, les photos sont préjudiciables pour les individus. Par divers recoupements, entre les divers médias (officiels comme alternatifs et « militants » – qui sont donc ces militants qui envoient les autres au trou ?), les caméras de la ville, et les images prises avec de maudits téléphones sur de maudits réseaux sociaux, et ce durant toutes les étapes de la journée parfois longue, tout cela s’additionne à leurs propres images déjà trop nombreuses, grâce auxquelles les flics réussissent à construire des parcours, à repérer des failles de sécurité (nous ne sommes pas des robots-mutants) et déterminer des profils qui mènent potentiellement à des inculpations, et parfois à la capture de personnes recherchées. Tout cela est très sérieux, il serait temps de traiter le problème avec adéquation, et de faire attention les uns aux autres.

Qu’elle soit de la police judiciaire ou des médias policiers, anéantissons la répression médiatique.

Ahoum… Cha cha cha

 

lu et recopié de non fides.