Mardi :Les flics ne se contentent plus de faire des fouilles et des arrestations à l’université en fin de manif. Mardi matin, la police en tenue anti-émeute, casques, boucliers et tonfas en mains, ont pénétré dans la fac, ont investi le local syndical de SL-Caen (affilié à Solidaires), et ont contrôlé l’identité de toutes les personnes présentes. Cela faisait suite à une altercation avec les vigiles et des gens de la Présidence de l’Université pour prendre un amphi et y tenir une AG. L’action de barrage filtrant d’un rond-point du centre-ville, en face de la mairie, qui a suivi était bien entouré avec un important dispositif policier. En repartant, les flics ont mis la pression et ont interpellé une personne, avant de le relâcher après vérification d’identité.

Jeudi :Après l’AG matinale à quelques dizaines seulement ( les vacances et un certain déclin de la lutte se font sentir à Caen), une action est prévue l’après-midi. La présidence de l’université, qui a recruté 40 vigiles, javelisé des affaires des occupants et occupantes d’un bâtiment expulsé, appelé les flics pour intervention sur la fac, a reçu de nombreux jets de peinture. Un moindre mal. Ensuite, environ 150 personnes partent en joyeuse manif sauvage. Au bout de quelques minutes, la Brigade d’intervention en véhicules sert de près la fin de cortège. On les promène dans le centre-ville, tout en dégageant les journalistes, qui reproduisent systématiquement la communication de la préfecture et de la présidence de l’université – c’est bien leur rôle. Lorsque le cortège remonte vers la fac, un barrage policier est mis en place. Les flics essaient de nous nasser. On part par des petites rues pour éviter l’encerclement. Presque arrivés au bout d’une de ces ruelles, la Brigade d’intervention arrive en trombe et sortent matraques prêtes à l’emploi. Demi-tour. Derrière quelques BACeux et un véhicule de police s’écartent face au cortège qui avance vers eux pour atteindre le centre-villes. De nouveau les flics vont empêcher un retour en cortège à la fac, vont essayer de nasser. Dans les rues piétonnes, les gens s’exflitrent par petits groupes comme ils peuvent. Aucune interpellation.