Des artices de la presse mainstream :

Manifestation à Rennes : cinq interpellations, nombreuses dégradations

Un « carnaval-manifestation » anti Notre-Dame-des-Landes s’est déroulé samedi à Rennes. Le parcours a été émaillé de dégradations et d’affrontements avec la police. Cinq personnes ont été interpellées. Un policier a été légèrement blessé.

Des vitrines cassées. Des façades taguées. Des passants aspergés de farine et de peinture. Des badauds suffoquant sous le gaz lacrymogène. Le centre-ville de Rennes avait plus des airs de guerrilla que de carnaval, samedi après-midi.

C’était pourtant un « carnaval-manifestation » qui était organisé par les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Tout avait bien commencé avec un banquet bon enfant auquel participaient même des familles.

Jusqu’à ce que le cortège (plus de 800 personnes selon la police, 1000 selon les manifestants) se mette en ordre de marche. Direction l’esplanade Charles-de-Gaulle.

« Un maximum de bruit »

Dans la foule, des masques colorés, d’autres plus inquiétants, comme ceux figurant des singes surexcités. Un leader a appelé à « former des équipes qui [feraient] un maximum de bruit, et ne lancer que de la farine et de la peinture ».

Il a invité également « l’équipe noire (la police) à participer, tout en proscrivant les tirs de flashball ».

Les forces de l’ordre quadrillaient la place du Parlement. 220 policiers ont été mobilisés pour l’occasion.

Nombreux murs tagués

Dès le début du cortège, l’ambiance est montée d’un cran. Des passants ont été aspergés de farine et de peinture. Des manifestants ont profité du « carnaval » pour se déguiser et maculer anonymement les façades de commerces et de maisons particulières.

Les échauffourées ont alors commencé avec les forces de l’ordre. Rue Baudrairie, les accès aux quais étaient bloqués. Des dizaines de badauds ont été touchés par des gaz lacrymogènes.

Arrivés sur les quais, des individus ont cassé les vitrines de compagnies d’assurances, d’agences immobilières et de banques. De la rue Hoche à l’esplanade Charles-de-Gaulle, de nombreux murs ont été dégradés, comme ceux des Champs-Libres.

Affrontements

L’esplanade Charles-de-Gaulle a été le théâtre d’affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Les uns lançant des projectiles, les autres ripostant au flash-ball et au gaz lacrymogène.

Selon la préfecture de police, les « policiers ont dû empêcher l’entrée d’une dizaines de manifestants » dans le centre commercial Colombia. Avant que le cortège se disperse, un char de carnaval a été brûlé sur l’esplanade. Il était truffé de pétards et de projectiles légers.

La Maire condamne les violences

En début de soirée, le trafic des bus a repris. Les stations de métro République et Charles-de-Gaulle ont été rouvertes.

La Maire de Rennes Nathalie Appéré a réagi par voie de communiqué : « Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence et de vandalisme perpétrés ce samedi après-midi à Rennes. Je tiens à exprimer tout notre soutien aux commerçants victimes de lourdes dégradations, ainsi qu’aux nombreux Rennais qui ont été témoins de ces violences inadmissibles. »

le mensuel de rennes, 06/02/2016 à 19h13

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Rennes : grosses dégradations lors du carnaval anti-aéroport Notre-Dame-Des-Landes

Organisé par un collectif opposé au projet de l’aéroport Notre-Dame-Des-Landes, le carnaval protestataire qui a défilé dans les rues de Rennes a dégénéré. De nombreuses vitrines ont été dégradées et taguées en centre-ville. Des échauffourées ont eu lieu entre émeutiers et forces de l’ordre.

15h : départ du défilé

Peu après 15h, le défilé festif est parti de la place du parlement.

16h : premières dégradations

Arrivé à hauteur de la place de la République, des vitrines de banques et d’assurances sont taguées et des vitres cassées. Après les jets de farine vers les badauds, ce sont des oeufs et de la peinture que jettent les manifestants sur les journalistes, les forces de l’ordre et les vitrines.

17h : des dégâts importants et des interpellations

Après les gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre chargent les émeutiers. Plusieurs d’entre eux sont interpellés. Le centre-ville commence à découvrir les dégâts occasionnés. Les transports en commun sont fortement perturbés. […]

Un arrêté du Préfet

Les autorités craignaient que le rassemblement ne dégénére comme le 25 janvier où une centaine de militants anti-aéroport NDDL avait tagué la mairie de Rennes après s’être réunis. Afin de prévenir tout risque de débordement le préfet d’Ille-et-Vilaine avait pris vendredi un arrêté “interdisant le port ou le transport de tout objet pouvant servir d’arme”.

france3 bretagne, 06/02/2016 à 18h04

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Notre-Dame-des-Landes : “défilé carnaval” anti-aéroport à Rennes

Masques de carnaval, foulards, marionnette de Manuel Valls… Près de mille personnes ont manifesté cet après-midi. Des incidents ont eu lieu.

Près d’un millier de personnes déguisées, 750 selon la préfecture, ont manifesté samedi après-midi au centre-ville de Rennes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre l’état d’urgence, les forces de l’ordre intervenant avec des tirs de grenades lacrymogènes au milieu de la foule des promeneurs du week-end, a constaté une journaliste de l’AFP.

Arborant des masques de carnaval ou des foulards autour de la tête de couleur bariolée ou en habits sombres, les manifestants ont défilé avec des marionnettes géantes, dont une représentant le Premier ministre Manuel Valls armé d’un pistolet. Accompagnés de percussions, ils ont scandé “Vinci (nom du concessionnaire du projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, ndlr), dégage, résistance et sabotage”.

Le défilé s’était ébranlé derrière une banderole “Quand on arrive en ville”, en référence à une chanson de Daniel Balavoine, après un rassemblement-banquet devant le Parlement de Bretagne, avec la participation de membres de la Confédération paysanne.
Un important dispositif de forces de l’ordre, avec un hélicoptère en survol, encadrait la manifestation dont les organisateurs, opposants en Ille-et-Vilaine à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, avaient souligné leur intention que le défilé reste bon enfant et leur volonté de ne jeter “que de la farine”.

Après avoir effectivement jeté de la farine en direction des passants à proximité ou des journalistes, des manifestants ont lancé quelques oeufs, dont certains remplis de peinture, sur les forces de l’ordre, et tagué quelques inscriptions. Les forces de l’ordre sont alors intervenues par des tirs de grenades lacrymogènes, en plein quartier commercial du centre-ville, à proximité immédiate des quais de la Vilaine, au beau milieu des badauds, des promeneurs en famille ou des clients des magasins environnants.

Interrompus en 2012 lors d’une première tentative d’expulsion, les travaux de l’aéroport, à 15 kilomètres au nord de Nantes, n’ont pas repris.

lefigaro (afp), 06/02/2016 à 16h57

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500 à 600 militants ont défilé entre la place du Parlement et les quais, taguant la plupart des murs etr des vitirines sur leur passage. Place de la Réupublique, ils ont été refoulés à coups de gaz lacrymogène lorsqu’ils ont voulu rejoindre l’hôtel de ville. Le gros des manifestants a rejoint l’espalanade de Gaulle, en continuant de s’en prendre aux vitrines: celles d’une agence immobilière et d’une banque ont été brisées.

Ouestfrance, 06/02/2016 à 17h32