23h45

Nous nous organisons pour partir en convoi de tracteurs, par le pont de Cheviré, jusqu’à la Vacherit. Ils inondent de gaz.

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23h30

Suite à 3 sommations côté sud du blocage, les paysans ont décidé de lever le camp et nous avons commencé à plier les barnums et le matériel. Pour autant, les flics se sont mis à balancer des jets de canon à eau et des gaz lacrymogènes en grande quantité. Les tracteurs sont en train de tenter de s’ébranler.

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22h55

Situation très tendue :

Les flics mettent la pression : ils nous ont informés qu’ils comptaient attaquer dans 10 min (il y a de cela plus de 10 minutes …). Il y a une soixantaine de fourgons, répartis d’un côté et de l’autre de notre blocage, avec également de gros engins type canons à eau et/ou dépanneuses. Ils se rapprochent actuellement de part et d’autre.

Les paysans se réunissent pour décider quelle stratégie adopter.

Si nous étions forcés d’évacuer les lieux nous appelerions à des réactions partout. Nous nous organiserions pour continuer à .exiger avec force le retrait de ces procédures de référé expulsion et l’engagement à ne faire aucune expulsion sur la zad avant l’épuisement de tous les recours.

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il est 21H15

Pont de Cheviré – appel à pique-nique dimanche 12h -pour obtenir l’abandon des procédures d’expulsion

94 tracteurs de Copain44, soutenus par plusieurs centaines d’opposants bloquent actuellement le Pont de Cheviré sur la rocade de Nantes. Nous appelons à venir nous rejoindre afin d’augmenter nos forces. Nous demandons toujours à François Hollande de faire arrêter impérativement la procédure de référé d’expulsion des habitants et paysans historiques. Nous voulons obtenir de manière claire qu’il tienne ses promesses et garantisse qu’il n’y ait aucune expulsion jusqu’à l’aboutissement des recours contre le projet d’aéroport.

Nous vous invitons en ce sens à venir en nombre pour un pique-nique dimanche 12h au pied du pont de Cheviré. L’accès piéton se fait depuis Bouguenais, rue de la Commune, au niveau du parc de Bouvre. Longer le mur anti bruit puis accéder par l’échangeur.

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Il est 19h. La manifestation d’aujourd’ hui a été formidable et d’une ampleur inattendue. En 10 jours, dans l’urgence, nous avons réussi à mobiliser à Nantes 20 000 personnes, un millier de cyclistes et plus de 400 tracteurs. Les 6 convois qui sont entrés sur le périph’ en différents points se sont rejoints au pied du pont de Cheviré, où se sont déployés un banquet, des chansons, des prises de paroles, des danses… Il y a eu en parallèle des manifestations dans une quarantaine de villes en France. Mais cela n’a semble-t-il pas suffit. Les paysans et habitants historiques de la zad sont toujours menacés d’expulsion immédiate, d’amendes journalières exorbitantes et de saisie de leurs biens et de leur cheptel. A 16h, face à l’absence de réponse de François Hollande vis à vis des exigences d’arrêt des procédures d’expulsions, 70 paysans de COPAIN ont décidé de rester bloquer avec leurs tracteurs le pont de Cheviré. Ils ont déclaré dans un communiqué « Nous paysans de COPAIN ne pouvons accepter l’expulsion de nos collègues de Notre Dame Des Landes. Nous exigeons un engagement ferme. Nous restons donc sur le pont de Cheviré. M.Hollande, nous vous attendons. »

 Nous sommes plusieurs centaines d’opposant-e-s à l’aéroport à être restés auprès d’eux pour soutenir leur action, malgré la pluie drue. Sur le périphérique toujours vide, des barnums se montent et s’illuminent de guirlandes. Des braseros s’allument. Des cantines préparent des repas chauds. Les 70 tracteurs se sont encastrés méticuleusement les uns dans les autres afin de décourager les éventuelles volontés de venir nous déloger. Si il le faut nous passerons la nuit là et plus encore, portés par la détermination des paysans et par l’énergie donnée par la journée. Une assemblée se met actuellement en place afin de discuter de la suite des évènements et des appels qui pourront être faits vis à vis des soutiens et comités locaux.

Il est possible d’ores et déjà de penser à des actions de solidarité décentralisées si le pouvoir s’entête à rester muet ou s’il décide d’envoyer la police tenter de dégager les tracteurs du périphérique. Nous vous invitons à rester vigilant-e-s et à regarder les sites et listes du mouvement ce soir et demain matin, et à relayer largement les infos et appels dans vos réseaux.

Plus de nouvelles bientôt.