Il est 17h10 quand j’arrive au rassemblement, au moins mille personnes sont déjà présentes, dont un certains nombres de camarades. Je dis bonjour aux copains, la bise, la famille, wesh wesh t’inquiète, etc..
Vers 17h15, j’entend des slogans (que je ne décrypte pas) qui commence à être lancé Rue Crébillon. Je me retourne, et aperçois une dizaine de personnes, fumigènes à la main, autour d’une longue banderole blanche en tissu dégueulasse sur laquelle il est inscrit « 2 Millions de migrants : Insoutenable ». Le message est clair.

Je scrute leurs visages (un seul d’entre eux l’avait masqué), ils ont tous entre 28 et 40 ans, le crâne rasé pour certains, pas de signe politique distinctifs si ce n’est les horreurs qu’ils vociféraient, deux d’entre eux ont l’air plus jeunes (16-18ans).
Royalistes ? Identitaires ? Frondeurs ? Aucune idée. Mais ce que je sais, c’est que je ne compte pas les laisser parasiter un rassemblement en faveur de nos frères aux frontières.

La foule commence à les incendier de noms d’oiseaux « fascistes ! » « cassez-vous ! » peut-on entendre. Un groupe d’une quarantaine de personnes se détache et va leur faire face, comptant bien les dégager de la zone.
Les fachos replient leur banderole et se mettent en position de combat, à partir de ce moment, plus aucune discussion n’est possible.
Six antifascistes les chargent de front, des coups de poings sont échangés, c’est la mêlée ! Sur la gauche, un camarade se fait déborder par deux fascistes, j’en profite pour l’aider.
La scène a duré une vingtaine de seconde, un fasciste a les pommettes et l’arcade ouvertes, un autre se tient la tête, ils reculent.

Un cri sauvage est lancé par la foule, « ALERTA ANTIFASCISTA ! » « PAS DE FASCISTES DANS NOS QUARTIERS ! »
Des déchets sont jetés sur eux, la foule fait front commun et fait reculer les fascistes jusqu’en haut de la rue, la peur et la panique se lisent dans leurs yeux Hé oui les gars, on veut pas de vous. Etrangement, une des seules personnes à s’être opposé à la bagarre est un migrant présent au rassemblement, admirable je trouve :)

Les flics, qui pour le moment étaient aux abonnés absents, s’interposent entre nous et eux, gazeuse à la main.
Pas d’affrontement avec les flics, le PS est au rassemblement, ce serait tellement dommage qu’ils soient associés avec les autonomes de Nantes.

Enfin bref, ce soir là deux messages sont passés : Les réfugié-e-s sont les bienvenu-e-s à Nantes, mais les fascistes : Non.

Solidarité entre les peuples !