*Fierté lesbienne

extrait: “D’abord, cela signifie que j’aime, chéris et respecte les femmes de tout mon esprit, mon cœur et mon âme. Cet amour des femmes, c’est la terre dans laquelle ma vie est enracinée. C’est la terre de notre vie commune à toutes. C’est de cette terre que se nourrit ma vie. Partout ailleurs, je dépérirais.

*Je veux une trêve de vingt-quatre heures durant laquelle il n’y aura pas de viol

extrait: “Aujourd’hui, le mouvement des hommes laisse entendre que les hommes ne veulent pas le type de pouvoir que je viens de décrire. J’ai effectivement entendu des déclarations explicites à ce sujet. Et pourtant, vous trouvez toujours une bonne raison de ne rien faire contre ce pouvoir que vous avez. Se cacher derrière la culpabilité, c’est ma préférée. J’adore cette raison-là. Oh c’est horrible, oui, et je suis si désolé. Vous avez le temps de vous sentir coupable. Nous n’avons pas le temps que vous vous sentiez coupables. Votre culpabilité est une forme d’acquiescement à ce qui continue d’arriver. Votre culpabilité aide à maintenir les choses telles qu’elles sont.

*Terreur, torture et résistance

extrait: “Nous vivons dans un monde où les hommes tuent des femmes et où les mobiles n’ont absolument rien de personnel. Comme le savent toutes les femmes présentes ici qui ont été violées ou battues. C’est l’une des expériences les plus impersonnelles qui puissent vous arriver. Vous êtes mariée. Vous vivez avec un homme. Vous pensez qu’il vous connaît et que vous le connaissez. Mais en fait quand il commence à vous faire mal, il le fait parce que vous êtes une femme. Pas parce que vous êtes la personne que vous êtes, qui que vous soyez.

*La notion de supériorité biologique: un argument dangereux et mortel

extrait: “Récemment, on a vu de plus en plus de féministes promouvoir des modèles sociaux, spirituels et mythologiques fondés sur une domination féminine ou un matriarcat. À mon sens, ces choix indiquent une conformité de base aux prémisses du déterminisme biologique qui sous-tendent le système social masculin. Séduites par une idéologie basée sur l’ascendant moral et social d’une biologie féminine distincte, en raison de sa familiarité émotionnelle et philosophique, attirées par la dignité spirituelle inhérente à un «principe féminin» (essentiellement défini par les hommes), et bien sûr incapables d’abandonner volontairement ou spontanément un engagement continu et séculaire à la grossesse comme acte créatif féminin par excellence, les femmes ont de plus en plus tenté de transformer l’idéologie même qui nous a réduites en esclavage en une célébration dynamique religieuse, psychologiquement impérative du potentiel biologique des femmes.

*Andrea Dworkin parle de Kate Millett

extrait: “À mes yeux, personne n’est comparable à Kate Millett pour ce qu’elle a fait, avec ce seul livre. Il reste l’alpha et l’oméga du mouvement des femmes. Tout ce que les féministes ont fait est préfiguré, prédit ou encouragé par La politique du mâle.” *Interview à cran extrait: “C’est d’ailleurs absolument remarquable que les hommes soient, à si peu d’exceptions près, aussi obsédés par le pénis. Je veux dire, s’il y a bien quelqu’un qui devrait être sûr de sa valeur dans une société axée autour du pénis, c’est bien celui qui détient le pénis. Mais un pénis par individu ne semble pas suffire. Je me demande combien de pénis par homme il faudrait pour les calmer. Eh ! On pourrait lancer un tout nouveau domaine d’intervention chirurgicale avec ça.

Ensuite, deux article très récents sur Andrea Dworkin:

*Calomnier andrea dworkin après sa morte est de la pure misogynie par Meghan Murphy

extraits: “Je ne cesse jamais d’être étonnée que des gens pensent que le féminisme a pour objet de vilipender les hommes comme autant de violeurs brutaux. Le féminisme n’existerait pas sans la conviction des femmes que les choses peuvent être différentes – que les hommes peuvent être différents. Nous savons que la masculinité n’est pas innée et nous savons que les hommes n’ont pas besoin de violer et de frapper. Des hommes font ce choix.

*Quelques leçons que pourrait inspirer Andrea Dworkin aux jeunes féministes par Julie Bindel

extraits: “Il ne fait aucun doute que la lutte féministe contre la violence sexuelle, conjugale et culturelle des hommes envers les femmes et les filles est une guerre sanglante et dangereuse. Mais dans les tranchées, Andrea n’oubliait jamais son savoir-vivre ou son humanité. Même si cela peut paraître un cliché, je dois dire que ce qui la nourrissait n’était pas la haine de son ennemi – la suprématie masculine –, mais l’amour pour l’idée d’un nouveau monde, dans lequel le sadisme sexuel était obsolète.

Bonne lecture

  Martin Dufresne et Yeun L-Y