Quels sont les principaux changements avec cette loi ?

• Le gouvernement semble vendre le travail du dimanche sur la base du volontariat, mais nous savons que l’élargissement des zones touristiques, internationales, commerciales ne permettrons pas aux salarié-e-s de choisir sous le joug des patron-ne-s. Les entreprises de tailles moyennes ne seront plus obligées d’augmenter les salaires lorsqu’une personne travaillera le dimanche.

• Les délits patronaux ne seront plus réprimés devant la justice, mais se régleront par des amendes, ce qui permettra aux patron-ne-s de commettre plus d’infractions, tant que les billets suivront. Les travailleur-ses au black et les sans-papiers ne pourront donc plus se défendre, si un patron décide de ne plus les payer ou de les faire travailler plus de 35 heures par semaine.

• Tout accord entre l’employé et l’employeur primera sur les droits du travail, permettant au patronat de fixer les règles et de faire travailler n’importe qui plus de 35 heures par semaine, de nuit et pour un salaire ridicule. « Travailler le dimanche, la nuit, 12h par jour, 60h par semaine, pour un demi-SMIC…du moment que le salarié est « d’accord »

• Au nom d’une « mise en situation en milieu professionnel » les personnes ayant un handicap pourront être appelées par le patronat, sans obligation de les rémunérer et de les embaucher par la suite, ce qui remplacera l’obligation d’embaucher un certains nombres d’handicapé-e-s.

En quoi la jeunesse va-t-elle être confrontée à cette loi ?

Les jeunes étudiant-e-s sont environ 40% à travailler, en rajoutant ceux qui sont en alternances les chiffres grimpent à 50% et si l’on compte les emplois d’été ont atteint les 70%. Ces emplois sont pour la majorité des contrats précaires, c’est-à-dire que nous serons les premières personnes touchées, avec les femmes et les sans-papiers. Il y a urgence à se mobiliser si nous ne voulons plus que nos existences se limitent à réveil, travail, dodo et que notre futur se cantonne à survivre, plutôt qu’à vivre des moments d’épanouissements personnels s’extirpant de cette logique marchande, qui réduit le plaisir au fait de consommer.

Nous appelons la jeunesse à se mobiliser au côté des travailleur-se-s, chômeur-se-s et précaires le 9 avril. Bloquons les usines, les routes, les lycées, les facultés pour bloquer l’économie et exiger le retrait de cette loi rétrograde ! Rendez-vous à 11h nation à Nation le 9 avril.