Alors qu’une violente agression vient de se produire à Cremona, en Lombardie, il peut-être nécessaire de s’intéresser au contexte local.

Cremona est le lieu de pélerinnage annuel d’un certain nombre de groupuscules de l’extrême-droite radicale européenne. C’est dans cette ville que se situe la tombe de Roberto Farinacci (secrétaire du Parti National Fasciste sous le régime de Mussolini). Une délégation de bas-du-front français y est immanquablement présente.

Si ces groupuscules à l’instar de Jeune Nation semblent se suffirent à eux même, il existe malgré tout un certain nombre de personnages moins connus mais tout aussi haut en couleurs qui gravitent autours de ces nostalgiques du fascisme.

C’est le cas de l’’abbé catholique intégriste don Giulio Tam, qui habite justement la région lombarde où il a aménagé une petite base-arrière du néo-fascisme au 1 via Ca’ Bianca à Sondrio (visible sur cette vidéo).

Don Giulio Tam est ce prêtre ultra-radical, neveu d’une franciscaine auxiliaire de la République de Salò et adepte d’une sorte de clérico-fascisme. Originaire d’un milieu fasciste, il a d’abord été un membre important de la Fraternité Saint Pie X entre 1980 et 2000. Fidèle de Marcel Lefebvre, missionnaire de la contre-subversion catholique en Amérique latine et propagandiste d’un catholicisme intégriste où se retrouvent mêlés antisémitisme et conspirationnisme, il sera écarté par sa hiérarchie pour qui il est devenu gênant dans ses relations avec le Vatican.

Voir : L’abbé intégriste Don Giulio Tam, plus radical que lui tu meurs.

Devenu ouvertement un prêcheur du sédévacantisme, l’abbé Tam va non seulement poursuivre son travail de propagande religieuse mais également s’engager activement dans des mouvements politiques d’extrême-droite. Il a ainsi été membre de Alleanza Nazionale (ancien Movimento sociale italiano, héritier du Parti National Fasciste de Benito Mussolini, fondé par d’anciens dignitaires du régime après l’interdiction de ce dernier) puis candidat de Alternativa Soziale dirigé par Alessandra Mussolini (petite fille du Duce, ancienne actrice et égérie des néo-fascistes italiens) et de Forza Nueva de Roberto Fiore. Parallelement c’est un compagnon de longue date de la Falange Española et de l’Oeuvre-Française.

Voir : Le rosaire et la matraque, un ami catholique du néo-fascisme