Nous sommes contre la prison parce qu’elle est née et s’est développée pour défendre les privilèges des riches et des puissants.

Nous sommes contre la prison parce qu’elle est une menace au dessus de toutes les têtes qui sortent du rang, pour les forcer à accepter les règles d’un jeu qu’elles n’ont pas choisi.

Nous sommes contre la prison parce que le sens de justice et d’équité ne seront jamais contenus dans aucun code pénal.

Nous sommes contre la prison parce que les règles de cette société sont basées sur le fric et la compétition et que nous voulons un monde basé sur la solidarité et la liberté. Un monde dans lequel les accords réciproques sont les fondements du vivre ensemble.

Nous sommes contre la prison parce que rien de bon n’a jamais grandi sur la punition et la soumission.

Nous sommes contre la prison parce que les pourris sont ceux qui en détiennent les clés.

Nous sommes contre la prison parce qu’elle nous a arraché trop de jours, de mois, d’années ou d’ami.e.s, d’inconnu.e.s, de compagnon.ne.s.

Nous sommes contre la prison parce que le bruit de la clef dans la serrure d’une cellule est une torture quotidienne, l’isolement une abomination, la fin de la visite une souffrance, le temps enfermé un sablier qui tue à petit feux.

Nous sommes contre la prison parce que nous voulons changer radicalement cette société, pas nous intégrer pacifiquement dans ses métropoles, ses quartiers d’affaires sécurisés, ses places aseptisées et ses supermarchés.

Nous sommes contre la prison parce qu’une société qui a besoin d’enfermer et d’humilier est elle-même une prison.