La justice française semble déployer une énorme énergie à empêcher toute enquête sérieuse sur la mort d’Ali Ziri. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes vient de confirmer le non-lieu par un juge d’instruction. « La chambre de l’instruction a considéré, contre l’avis du parquet général de Rennes, qu’il n’y avait pas lieu à procéder aux actes complémentaires d’instruction (notamment une reconstitution) demandés par l’un des avocats des parties civiles », …(Médiapart)

Ali Ziri a été tabassé par trois policiers, il tombe dans le coma et finit par mourir deux jours plus tard à l’hôpital d’Argenteuil. Une première autopsie diligentée du corps a conclu à une mort par « hypertrophie cardiaque », et l’affaire a été classée en considérant qu’il n’y avait pas eu de violences policières.

Suite à une pression citoyenne via les médias, une contre-expertise a révélé un mois après, le 17 juillet, que les coups reçus par le sexagénaire ont été à l’origine de son décès. Des traces d’hématomes de 12 à 17 cm ont été relevées sur tout le corps du défunt. Un réquisitoire supplétif « pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » a été délivré, début octobre, au juge d’instruction en charge de ce dossier. Malgré ces preuves, les policiers impliqués dans l’affaire n’ont pas été inquiétés et continuent impunément d’exercer leurs fonctions,

Ce verdict est un véritable scandale qui demande des réponses publiques. Comment faire confiance à de tels juges qui ne suivent même pas l’avocat général représentant de l’Etat, qui ne sanctionnent pas des policiers pourtant sanctionnés en interne ! Après la « justice » de Vichy, puis celle de la guerre d’Algérie, nous vivons la période post Sarkozy. Jusqu’à quand ?

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