Laroze du Mirail
En effet, lors du meeting du samedi 15 mars 2014 candidat du Front national aux élections municipales, Serge Laroze, il avait été rapporté par des camarades la présence de Minovez dans la foule des sympathisants frontistes présents à cette réunion. À défaut de preuve tangible à apporter à cette information, nous n’avions pas alors diffusé ce que nous savions déjà de manière à peu près sûre : le Président de la fac du Mirail a des affinités avec le Rassemblement Bleu Marine.

Dès le mois de novembre, nous n’avons pas été étonné de voir Minovez appeler à la mobilisation contre l’austérité budgétaire dans les universités par des communiqués. Il s’était déjà fait remarquer par cette tentative de se montrer comme un homme de gauche en se présentant à la présidence de feue l’UTM sur une liste syndicale FSU. Cette tentative d’infiltration de l’extrême-droite des organisations de gauche est une stratégie globale des rouges-bruns.

Radicalement contre le blocus
Une autre information nous a fait sursauter il y a trois semaines lorsqu’un administrateur de la page Facebook Contre le blocus de l’Université Jean Jaurès s’est présenté à un membre du Comité de mobilisation pour raconter ce qui suit : une réunion informelle entre la Présidence et les responsables de cette cybermobilisation réactionnaire venait d’avoir lieu.

Le « camarade » Jean-Michel venait de leur laisser entendre que s’ils ne réussissaient pas à débloquer la fac, il pouvait faire appel à des skinheads pour déloger les contestataires. Plus c’est gros, plus ça passe.

Guerre au Palais
Lors de l’occupation du bâtiment de la présidence le lundi 8 décembre, nous avons pu pénétrer dans le bureau du Président de l’UT2, Jean-Michel Minovez et accéder à son ordinateur de bureau. Comme tout beauf qui se respecte, son fond d’écran consiste en une photo de lui-même. Ce qui nous a plus surpris, c’est de voir avec qui il posait…

Menace Ta Fac
Nous avons décidé aujourd’hui de diffuser cette photographie, car elle montre le vrai visage de Jean-Marie Minovez. Depuis le début du mouvement en novembre sur le campus du Mirail, il utilise de diverses méthodes dignes du Point Godwin en multipliant les menaces, intimidations et procès à l’encontre des mobilisés, en envoyant contre les grévistes des vigiles et leurs chiens et, bientôt ?, en faisant appel aux forces de l’ordre pour déloger l’occupation.

Il conclue sa dernière note sur son blog personnel en date du 12 décembre par une menace claire et directe contre les occupants en usant des habituelles techniques de diffamation : « En même temps, les mêmes ou d’autres, poursuivent leur pratique d’intimidation et de violence, se rendent coupables de vols et opèrent un saccage systématique et organisé d’une partie du campus. Ces désordres doivent maintenant cesser. »

Il faut faire échec au Parti de l’ordre et à ses sbires. À Toulouse, cela signifie ici et maintenant empêcher cet allié objectif du Front national de mener à bien ses basses œuvres.

Une rumeur persistante annonce une probable évacuation de l’occupation lundi 15 décembre à l’aube. Bien sûr, il ne faut jamais écouter naïvement les rumeurs, ni crier au loup, mais plusieurs indices nous laisse croire que le moment de l’intervention de la police se rapproche à grand pas : lundi dernier, le Tribunal administratif de Toulouse rend une ordonnance autorisant l’expulsion ; dans la foulée, Minovez lance par voie médiatique un ultimatum où il annonce laisser « quatre à cinq jours pour partir » (Metro, 9 décembre) ; depuis ce vendredi soir, le nombre de vigiles sur le campus a l’air d’être revenu à ce qu’il était avant l’occupation ; comme rappelé plus haut, il déclare dorénavant que « ces désordres doivent maintenant cesser » ; enfin, il semblerait qu’une petite sauterie institutionnelle soit prévue sur la fac mardi 16 et que le PDG de Toulouse-2 n’ait pas envie de voir la fête gâcher.

Il existe tant de façons de soutenir l’occupation du Mirail. À chacun d’inventer la sienne. Pour celles et ceux qui sont sur la région toulousaine, les plus simples restent sans doute de rejoindre l’occupation et de participer aux actions en réponse à l’expulsion.

Le pouvoir est diffus : attaquons-le partout où il se trouve.
Ni Dieu, ni maître, ni Minovez !

Comité Antifasciste du Mirail En Lutte (CAMEL)