A l’heure où se poursuit la campagne toujours plus répressive contre les militants sincères du peuple Marocain et où est, chaque jour, portée atteinte à leur liberté partout où ils se trouvent, nous – signataires de cette déclaration et prisonniers politiques de la prison de LOUDAYA – croupissons toujours en prison sans même avoir été jugés – notre procès étant sans cesse repoussé aux calandres grecques sous de faux prétextes montés de toutes pièces. Ainsi, notre dernière comparution remonte au 25 septembre dernier et cet acharnement à vouloir faire traîner la tenue de notre procès continue à être la seule ligne de conduite de nos bourreaux.

Pour toutes ces considérations, au vu également des atteintes que nous subissons à l’intérieur de la prison et pour dénoncer les conditions abjectes dans lesquelles nous nous trouvons actuellement, nous informons l’opinion nationale et internationale que nous avons pris la décision d’entamer une grève de la faim ouverte à partir du 11 novembre 2014 – tout en exprimant notre ferme volonté de radicaliser nos combats et de faire davantage de sacrifices pour nous inscrire dans l’héritage des luttes de nos anciens camarades détenus politiques et réaffirmer nos convictions idéologiques et politiques.

Nous saluons, à cette occasion, toutes les militantes et tous les militants qui n’ont eu de cesse de nous apporter leur appui et leur soutien ainsi qu’à tous les prisonniers politiques ; et nous saluons à leur tête nos camarades qui n’ont jamais manqué à l’appel et qui, au contraire, ont toujours été là pour faire connaître notre lutte et notre cause qui est la révolution et pour laquelle nous sommes aujourd’hui derrières des barreaux.

Nous profitons aussi de l’occasion pour exprimer notre solidarité de principe et inconditionnelle avec les masses estudiantines présentes dans tous les bastions de la lutte et qui subissent la répression et les arrestations arbitraires, principalement à Fès et à Kénitra.

Nous exprimons également notre ferme condamnation de toutes les pratiques répressives et des complots fomentés par le régime réactionnaire contre les fils de notre peuple, principalement à Fès, à Marrakech et à Kénitra.

En même temps, nous saluons la résistance de notre camarade Georges Ibrahim Abdallah incarcéré dans les geôles de l’impérialisme Français et à qui on refuse sa libération malgré qu’il ait fini sa peine probatoire depuis plusieurs années.

VIVE LA LUTTE DU PEUPLE MAROCAIN !
VIVE LA REVOLUTION MAROCAINE !
VIVE LA REVOLUTION PROLETARIENNE MONDIALE !
VIVE LE MARXISME-LENINISME-MAOÏSME !

Les deux détenus politiques :
– Aziz KHALFAOUI
– Rédouane ELAADEMI