FACE À LEUR JUSTICE D’ABATTAGE, RÉSISTANCE COLLECTIVE

Aujourd’hui, lundi 7 juillet, un camarade était jugé en renvoi de comparution immédiate au tribunal correctionnel de Nantes. Comme à plusieurs personnes, déjà condamnées, les faits reprochés étaient principalement en lien avec la manifestation contre le projet d’aéroport de Notre Dame des landes qui s’est déroulée le 22 février à Nantes. Après trois semaines de détention préventive, il était poursuivi pour un vol de livre d’un montant de 17 €, pour « violence sur agent dépositaire de l’autorité publique sans ITT» et pour « participation à un attroupement avec arme ».

Plus de 300 personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal pour le soutenir. Comme d’habitude, un dispositif policier important nous attendait.

Le procureur a requis contre lui la peine délirante d’un an de prison ferme avec mandat de dépôt, c’est à dire départ direct en tôle, assortie de 3 ans d’interdiction de territoire dans le département. Mais les preuves des soi-disant violences sur les flics, constituées d’un vague procès verbal d’ambiance de la manif et de photos floues de personnes non identifiées, n’ont pas été retenues. Simon a été relaxé de ce chef de poursuite mais il a pris 4 mois fermes avec maintien en détention. Il a été rembarqué immédiatement à la prison de Carquefou, non sans que les cop-a-ines présentEs lors du prononcé du délibéré lui crient leur solidarité.

Dès qu’elles ont eu connaissance des réquisitions du proc, les personnes rassemblées en soutien ont manifesté leur colère et leur dégoût en lançant des tomates et en faisant du bruit. Les flics ont réagi par des coups de matraque et de gaz lacrymogène, y compris à l’intérieur du tribunal. A l ‘annonce de la condamnation, le rassemblement s’est dirigé vers l’arrière du tribunal pour saluer Simon à son passage en fourgon. Les flics ont de nouveau gazé et matraqué à plusieurs reprises, nous empêchant de saluer notre pote. Après la dispersion du rassemblement, la Bac a arrêté un manifestant qui a été placé en garde à vue pour des prétendues menaces de mort contre les flics.

Depuis la manif du 22 Février, au cours de laquelle nous avons éprouvé notre immense puissance collective, la violence de la répression n’a fait que monter en intensité. Plusieurs camarades ont pris des peines de prison ferme et trois sont actuellement en prison. La réaction forte et spontanée des personnes rassemblées devant le tribunal aujourd’hui est l’expression de leur ras le bol et de leur refus de cette soi-disant justice qui tente vainement de nous faire taire. Et c’était un joli bordel. Car devant leur justice, la « sérénité des débats » n’est que la politesse des bourreaux et nous ne sommes, pour notre part, ni sereins ni polis.

La condamnation prononcée aujourd’hui, très lourde pour des faits mineurs, montre encore une fois que les tribunaux fabriquent de la chair à prison sur la base de profils préconstitués. A partir d’un vol dérisoire et de la participation à une manifestation, ils fabriquent un dangereux délinquant qu’il faut enfermer immédiatement. C’est sur des dossiers aussi vides, constitués sur le même type de profilage, que plusieurs personnes vont passer en procès ces prochains jours pour avoir participé à la manif du 22 février.

SOYONS TOU-TE-S PRESENTES CONTRE LA REPRESSION

ET EN SOUTIEN AUX COP-A-INES POURSUIVI-E-S LES 10, 16 et 18 JUILLET à 14h DEVANT LE TRIBUNAL DE NANTES

ET SAMEDI 12 JUILLET à 17H sur le parking du CARREFOUR DE LA BEAUJOIRE
(à coté du McDo) pour aller faire du bruit devant la tôle.

La legal team, CARILA (Comité antirépression issu de la lutte contre l’aéroport)