Edito :

Gros maux pour petites bassesses !
C’est dans un contexte un peu particulier, voire charnière, que nous bouclons ce troisième Nantes Nécropole. Nous assistons toujours plus à la métropolisation de nos vies. À grands coups de campagnes publicitaires, de « déplacements doux » et de karcher sur les murs de nos villes, c’est tout notre territoire que quelques élu-es réorganisent. Au milieu de ce monopoly géant, nous trouvons de moins en moins de prise sur notre quotidien. Nous sommes toujours plus sommé-es d’aller là où on nous le dit, d’être le moins bruyant-es possible, et de signaler notre présence. Pour nous divertir et passer notre énergie subversive la ville nous offre de nouveaux « espaces de création ». Rentables politiquement et économiquement pour nos dirigeants, nous avons le droit à quelques miettes de liberté bien cadrées à condition de ne pas déborder…
En effet, dans ce moment charnière, les débordements ne manquent pas…
Fort-es de ces nombreuses années de luttes, les liens tissés sur la ZAD et ailleurs semblent aujourd’hui porter leurs fruits et essaimer un peu partout. Le projet d’aéroport semble plus que jamais être sur le point de s’écraser. Les dernières manifestations montrent bien, à l’image du mouvement, à quel point nous sommes nombreuses et nombreux (50 000 personnes le 22 février), déterminé-es, et pas près de lâcher ne serait-ce qu’un centimètre de terrain.
À la hauteur de notre mobilisation et de nos espoirs le gouvernement cherche à nous intimider par une répression intensive. Jamais il n’y a eu autant de blessé-es par flash-ball dans une manifestation (actuellement 3 personnes gravement blessées à l’oeil ont, entre autres, été décomptées) et les peines prononcées à l’encontre de participant-es à la manif ont été d’une rare sévérité (jusqu’à 1 ans de prison ferme). Quand le gouvernement a peur il sort les crocs…
C’est donc dans cette période de turbulences que nous bouclons ce numéro. Quoi qu’il arrive, l’ampleur du mouvement et de ce qu’il créé est une victoire. Et nous espérons, par ce numéro, continuer à apporter un petit pavé à la lutte. Car une fois le projet d’aéroport vaincu il nous restera encore à dé-métropoliser son monde…

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Le CNCA est un collectif nantais présent sur la lutte de l’aéroport depuis maintenant plusieurs années. Nous nous sommes rencontréEs autour de la lutte contre le projet d’aéroport. Nous souhaitions porter cette lutte au cœur de la métropole Nantaise.
Assez vite lors de nos discussions, nous nous sommes renduEs compte que la question de l’aéroport n’était qu’un maillon de projets bien plus larges qui touchent tous les territoires et leurs habitantEs entre Nantes et St Nazaire.

Dans un premier temps, nous avons écrit et diffusé un journal, Nantes Nécropole, qui nous a permis de définir plus précisément nos positions politiques et mieux cerner les enjeux que représente cette organisation du territoire, voulue par quelques élites. Vous pouvez le trouver sur les tables de presse lors des manifs/actions/concerts contre le projet d’aéroport.

En 2012/2013 nous avons aussi organisé des manifestations mensuelles dans le centre ville de Nantes, le dernier samedi de chaque mois en développant dans le tract qui accompagne l’affiche une thématique autour de la métropole en relation avec le projet d’aéroport.

Vous êtes cordialement invitéEs à nous rejoindre pour continuer cette mobilisation.
Réunion tous les mercredis à 19h30 à B17 à Nantes (http://bellamy17.free.fr/trouverB17.htm)

cnca[@]riseup.net
http://nantesnecropole.noblogs.org