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XINGU VIVO, le 11 mars 2014,

traduit du portugais

Ce lundi 10, les représentant-e-s et leaders sociaux ont dénoncé le gouvernement brésilien lors de la 25e session du Conseil des Droits Humains des Nations Unies pour violation des droits indigènes au cours du processus de construction des grands barrages hydroélectriques en Amazonie. Les dénonciations ont été présentées par la coordinatrice de l’APIB (Articulation des Peuples Indigènes du Brésil), Sonia Guajajara, et par l’avocat de l’organisation internationale AIDA, Alexandre Sampaio, à l’événement «Le droit des populations indigènes à être consultées sur les grands projets hydroélectriques au Brésil», organisé par la coalition d’ONGs internationales.

Selon la coordinatrice de l’APIB, la violation des droits des peuples indigènes à la consultation et au libre consentement, préventif et informatif, comme prévu par la convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) toujours non appliquée par le Brésil, a crée un dangeureux précédent du survie pour les populations indigènes. «L’alliance des intérêts économiques et politiques amplifient une crise sans précédent de la législation qui protège nos droits. Il est inadmissible que le gouvernement viole les droits indigènes garantis par la constitution brésilienne comme par les conventions internationales», a affirmé Sonia Guaraja.

Alexandre Sampaio a dénoncé l’utilisation systématique dans le pays, sous la pression de l’Advocacia Geral da União (AGU), (notre parquet à nous) et du Ministère des Mines et Énergies (MME), du mécanisme de ‘suspension de sécurité'(1) «dans le cas d’actions en justice contre une violation des législations environnementales et indigènes reliées aux projets hydroélectriques. Au delà de faire péricliter des actions qui visent à protéger les populations affectées, sans le moindre jugement de valeur et au moyen d’arguments infondés sur de supposées menaces à ‘l’ordre social et économique’, les ‘suspensions de sécurité’ renforcent elles-aussi la non-observation de la Convention 169 de l’OIT», a affirmé Sampaio. «La ‘suspension de sécurité’ doit être abolie au Brésil. Le problème est que ceux qui utilisent cette suspension sont les mêmes que ceux qui en tirent les bénéfices. C’est pour cela qu’il est important que la communauté internationale soit consciente des manœuvres et exige du gouvernement brésilien des mesures concrètes de garantie des droits humains», explique l’avocat.

Avant la réalisation d’événements sur les droits indigènes au Brésil, de nombreux défenseurs des droits humains se sont réunis avec l’ambassadrice de la Mission Permanente du Brésil à l’ONU, Regina Dunlop. Face aux affirmations de l’ambassadrice qu’il serait plus efficace que les dénonciations présentées soient discutées avec le gouvernement brésilien à Brasília, Sonia Guajajara et Alexandre Sampaio ont affirmé que que les critiques aux grands projets hydroélectriques sont systématiquement ignorées par celui-ci jusqu’à ce qu’elles soient exposées dans des forums internationaux comme celui des Nations Unies. «La réputation du Brésil est en jeu. Nous sommes ici pour donner de la visibilité au préjugés et à aux discriminations inacceptables rencontrés par les peuples indigènes, c’est pour mettre un terme à cela», a affirmé la coordinatrice de l’APIB.

Documents
Au-delà de la tenue de l’événement sur les droits indigènes et barrages, une coalition d’organisations internationales avec des statuts consultatifs à l’ONU ((France Libertés/Fondation Danielle Mitterrand, The Women’s International League for Peace and Freedom, The Indian Council of South America (CISA), International Educational Development, Inc., Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Survival International Ltd,) et des organisations brésiliennes ont rendu à l’Assemblée Générale des Nations Unies deux documents qui mettent en exergue les menaces des plans du gouvernement brésilien de construire jusqu’à 29 grands barrages dans le bassin du Tapajós (ce qui comprend les affluents Teles Pires, Juruena et Jamanxim). Les usines hydroélectriques prévues provoqueraient dans de nombreux cas, l’inondation des territoires indigènes et des communautés riveraines. De plus, cela causerait d’autres dommages irréparables en amont et en aval des barrages hydroélectriques, comme la disparition d’espèces précieuses de l’ichtyofaune (population de poissons) qui sont la base de l’économie de survie des populations locales.

De la même forme qu’à Belo Monte, le gouvernement n’a pas réalisé le processus de consultation libre, préalable et informatif à l’encontre des populations indigènes et autres populations traditionnelles impactées par les grands barrages dans le bassin du Tapajos, comme dans le cas des usines comme celles de Teles Pires et São Manoel (qui ont déjà reçu leur licence environnementale. Cela a provoqué des conflits croissants avec les communautés locales comme les peuples indigènes Munduruku, Kayabi et Apiaka, qui ont protesté contre la violation de leurs droits.

Les deux documents présentés à l’ONU lundi 10 mars sont disponibles ici :

Documento de organizações civis brasileiras e internacionais sobre grandes barragens e violações de direitos indígenas (en portugais)
Document de France Libertés et autres organisations sur les droits indigènes et consultation préalable et grands projets (en espagnol)

Source Xingu Vivo : http://www.xinguvivo.org.br/2014/03/11/governo-e-denunciado-na-onu-por-violacao-dos-direitos-indigenas-e-uso-da-suspensao-de-seguranca/

Note : Suspension de sécurité : action juridique qui permet de casser une décision de justice au STF (Tribunal Suprême Fédéral, plus haute juridiction du Brésil). Elle est systèmatiquement utilisée par les industriels comme dans le cas de Belo Monte pour casser des décisions de justice favorables aux populations.

zadist : Les Munduruku, Kayabi et Apiaka ne sont pas les seuls peuples menacés par des projets pharaoniques d’infrastructures, projets miniers où de déboisement pour satisfaire les appétits carnassiers du capitalisme. Toujours à Genève, au siège de l’ONU c’est cette fois le peuple Awà qui est représenté pour plaider sa cause car il est menacé d’extinction imminente. Une fois de plus ce sont les barrages Hydroélectriques qui sont responsables, comme celui de Jiraù (Gdf-Suez), à la frontière brésilo-colombienne. Tout cela pour engraisser quelques patrons.et actionnaires. D’une façon écho-responsable et durable, certifiée Haute Qualité Environnementale bien-sûr !

L’article sur les peuples indigènes Awà est disponible ici en espagnol : http://observatorioadpi.org/content/el-pueblo-indigena-awa-denuncia-ante-la-onu-un-plan-de-exter

minio-fisico-y-cultural-en-su-co

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