Arrêté à Lyon en 1984, Georges I. Abdallah est condamné, trois ans plus tard, sans preuves, à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans les assassinats d’un attaché militaire américain et d’un diplomate israélien, en France en 1982. Il est libérable depuis 1999.

Après le rejet des huit demandes de libération conditionnelle introduites par ses défenseurs, Georges I. Abdallah est le plus ancien prisonnier politique en France et en Europe. Triste record pour un pays dont les dirigeants n’hésitent pas à donner des leçons de droits de l’homme au reste du monde.

L’acharnement de l’Etat à le maintenir sous les verrous montre le caractère inacceptable de vengeance politique et d’instrumentalisation de la justice sous la pression de gouvernements étrangers.

Ainsi, la haine d’Etat à l’encontre de ce militant, qui a passé plus de trente ans en prison, atteint un paroxysme d’indécence avec la saisine du tribunal administratif par la Préfecture de Seine-Saint-Denis pour essayer de casser la délibération de la ville de Bagnolet, attribuant la qualité de citoyen d’honneur à George Ibrahim Abdallah.

Cette initiative absurde est à mettre en perspective avec l’hommage de la Ville de Paris à un soldat d’une armée d’invasion coloniale…Alors même que les autorités ont toujours détourné le regard devant les auteurs de crimes de masses de Sabra et Chatila, la France officielle se déshonore en maintenant en prison un homme qui s’est dressé contre l’arbitraire et l’injustice.

George I. Abdallah est un prisonnier politique condamné à une perpétuité sans rémission pour avoir résisté au diktat impérial et à l’hégémonie coloniale Israélo-américaine. La Fondation Frantz Fanon, solidaire de toutes les luttes émancipatrices, particulièrement de celle du peuple palestinien, exige la libération immédiate et inconditionnelle de George Abdallah et tient à manifester sa solidarité anticolonialiste en décernant son prix 2014 à un symbole vivant de la résistance et de la dignité.

Liberté pour George Abdallah !