Dans un contexte global international de crise économique, sociale et politique du système capitaliste, les mêmes problèmes persistent : difficultés à finir le mois, casse du service public, accès aux soins et au logement mis à mal…

Ces difficultés au quotidien ne sont que la conséquence de politiques d’austérité volontaires, évitables et coordonnées à l’échelle internationale. Les universités ne sont pas épargnées et pratiquent également des coupes budgétaires. Le processus de Bologne, les lois LRU puis la loi FIORASO qui en découlent, ont étranglé financièrement certains établissements universitaires relégués au statut de « facs poubelles », détruisant petit à petit l’enseignement supérieur et la recherche.

Aujourd’hui c’est une quinzaine d’universités en France qui sont en déficit et mettent en place progressivement une politique d’austérité passant par : la suppression d’antennes locales, l’aggravation de la sélection sociale des étudiant­e­s notamment par tirage au sort et par la hausse des frais d’inscription, le gel ou la suppression de postes, la fusion d’universités, la fusion ou la suppression de filières, etc…

Face à cette situation, des mobilisations ont lieu dans des dizaines d’universités et dans les Instituts de Formation du Travail Social (IFTS).

Dans ce contexte, il est urgent et nécessaire de coordonner nos luttes. C’est pourquoi des délégations de plusieurs universités se sont une nouvelle fois réunies en table ronde dans le but de s’organiser et d’établir une base commune de revendications, et des perspectives concrètes.

Nous revendiquons une université publique, gratuite, laïque, critique et populaire.

Ainsi nous exigeons :

– L’abrogation du processus de Bologne, ainsi que des lois LRU et FIORASO qui en découlent,

– Un réengagement financier de l’État dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) à hauteur des besoins réels des personnels et des étudiants,

– Un vrai cadrage national des diplômes (pas de concurrence entre les universités),

– La titularisation de toutes et tous les précaires de l’ESR (enseignant­e­s, personnel administratif et technique, etc…),

– Un retrait immédiat des personnalités extérieures (représentants du secteur privé, collectivités territoriales…) des Conseils Universitaires,

– L’arrêt des poursuites et la cessation immédiate de toute forme de répression (policière, administrative, disciplinaire, etc…),

– L’arrêt immédiat de toutes les pressions économiques sur les étudiant­-e­s boursiers­ères et sur les précaires (demande de remboursement des bourses en cas de défaillance).

La Coordination Nationale appelle :

– Toutes les universités à s’inscrire dans le mouvement, à la grève étudiante, les luttes étudiantes à soutenir et à s’impliquer avec celles des travailleurs­euses.

– Les Assemblées Générales à participer à la prochaine Coordination Nationale qui aura lieu courant mars dont la date et le lieu seront seront fixés ultérieurement.

– A la solidarité internationale avec tous et toutes les étudiant­e­s et les universités en lutte contre l’austérité dans leur pays.

– A la solidarité avec les travailleur-­euses en lutte.

Nous invitons donc les étudiant­-e­s, les personnels, les enseignant­-e­s à se joindre à la mobilisation. A l’impulser partout où elle n’est pas encore lancée, à la consolider et à la renforcer partout où elle existe.

Dans nos vies, dans nos lieux d’étude, sur nos lieux de travail, refusons l’avenir de misère que nous impose le système capitaliste !

La coordination appelle donc à trois dates:

  • Le 6 Février à rejoindre la mobilisation interprofessionnelle.
  • Le 13 février à une journée d’action nationale.
  • Le 20 février à une journée nationale anti­-répression.

Construisons l’unité des luttes et poursuivons notre mouvement.