Visite de François Hollande à l’université de Birzeit: Des étudiants palestiniens se mobilisent contre sa venue

 

Le Pôle Étudiant Progressiste et Démocratique « Al-Qotob » de l’université de Birzeit refuse d’accueillir le président français François Hollande.

Ramallah-Birzeit: Nous, le Pôle Étudiant Progressiste et Démocratique « Al-Qotob » de l’université de Birzeit, rejetons la visite du président français, François Hollande, prévue ce lundi. Nous appelons l’administration de l’université à ne pas participer à son accueil.

Nous voyons la visite de F. Hollande en Palestine comme un acte médiatique visant à assainir et à blanchir l’image du colonialisme dans l’esprit de notre peuple et ayant pour objectif de renforcer son image dans les pays arabes et au niveau international.

Une délégation de l’université est prévue pour participer à son accueil, dans le but d’expliquer au président « les revendications de la jeunesse palestinienne », ce qui lui permettra, en apparence, de s’intéresser aux opinions des participants et lui donnera l’occasion d’exprimer de la « sympathie » pour notre cause.

Ceci le fera passer pour un « leader » sans prendre en compte sa politique étrangère, elle même mettant en avant le fait que la France utilise toujours des pratiques coloniales. 

L’époque de la France coloniale n’est pas révolue. Ce qui s’est passé en Libye et ce qui se passe actuellement en Syrie ou dans des pays africains, sous couvert d’une intervention de l’OTAN, n’est rien d’autre qu’une nouvelle forme de colonialisme.

La France se range derrière l’entité sioniste et impériale. La visite de F. Hollande à la Knesset et au gouvernement sioniste dimanche le prouve. De plus, le président a rencontré Netanyahu pour intensifier les échanges économiques entre les deux pays et n’a pas dit un mot sur la colonisation.

Pour la France, la liberté s’arrête à ses frontières et se limite à quelques décisions internes, la politique étrangère de ce pays rappelle une forme de colonialisme et le résultat n’est que l’oppression des peuples, pas leur liberté.

Par respect de l’histoire et de l’image de notre faculté, nous ne laisserons pas dire que l’université de Birzeit a contribué à l’atténuation et à la légitimation du colonialisme en se rangeant derrière ceux qui ont emprisonné le combattant nationaliste arabe Georges Abdallah.

Nous sommes tous des Georges Abdallah, nous sommes tous des Abd al-Qadir al-Jaza’iri.