En Turquie et Kurdistan Nord, le peuple sort dans les rues et exige la démission du gouvernement de l’AKP par un mouvement de contestation qui dure depuis 12 jours. Ce mouvement est le symbole de l’explosion de la colère contre la tyrannie fasciste, accumulée depuis des années dans le coeur des travailleurs, des jeunes et des femmes. Depuis longtemps, le régime fasciste de l’Etat turc a préparé cette contestation sociale en massacrant le peuple kurde, en faisant comme s’il n’existait pas, en utilisant cette guerre sale comme prétexte pour hypothéquer l’avenir de tous les opprimés. Mais voilà qu’aujourd’hui ils sont des millions à sortir dans les rues pour revendiquer leur liberté.
(…) En Egypte et en Tunisie, les peuples ont renversé les dictatures par leur volonté et par leur action ; cela réveille la conscience de classe des ouvriers et des opprimés (…).
Taksim, c’est la révolte de la classe prolétaire contre le chômage, la sous-traitance, les licenciements, la désorganisation, la désyndicalisation, la tyrannie et l’exploitation capitalistes.
Taksim, c’est la révolte des femmes qui demandent des comptes aux harceleurs, violeurs et assassins soutenus par le système capitaliste de domination masculine.
Taksim, c’est la révolte de la jeunesse, devenue un cheval de course au profit des capitalistes alors qu’elle demande une éducation scientifique, démocratique et gratuite.
Taksim, c’est la révolte et les cris des Mères du Samedi qui ont perdu leurs enfants lors de 19 000 assassinats non résolus et des mises en garde à vue avec tortures et disparitions (…).
Taksim, c’est la lutte pour devenir la tête des « pillards », des « sans-culottes » et des fauchés comme lors de la Commune de Paris.
Tandis qu’en Turquie et Kurdistan Nord, le peuple se révolte, à Paris, près de la Gare St-Lazare, Clément Méric, un jeune étudiant à l’université de la Sorbonne en Sciences-Po est tué par des néo-nazis dits « crânes rasés », membres des JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires).
A Paris, des milliers de révolutionnaires et d’anti-fascistes se reconnaissent en Clément Méric et lui rendent hommage. De la même façon, les forces révolutionnaires et progressistes en Turquie et Kurdistan Nord le reconnaissent comme l’un des siens et exigent des comptes aux fascistes, tout en donnant un exemple d’unité de lutte.
Taksim partout, Résistance partout !

Plate-forme de Résistance Taksim à Paris. Le 6 juin 2013.

à lire sur : http://www.vp-partisan.org/article1039.html