Depuis le lundi 10 juin des forages se tiennent en plusieurs lieux de la ZAD. Après le simulacre de concertation orchestré dans le cadre de la commission de dialogue, la commission scientifique a demandé à AGO/Vinci de procéder à des études complémentaires afin de connaître l’hydrographie de la zone. Le but de ces analyses est probablement de quantifier le nombre de mares « en plastique » et la surface de bocage artificiel à reconstituer un peu plus loin, en conformité avec la loi sur l’eau, législation absurde promulguée au nom d’un capitalisme vert qui ne fait qu’aménager le désastre.

Tous les jours [1, 2], des rassemblements se sont tenus à 11 heures à la Gaité pour s’opposer à ces forages. Quelques tentatives de perturbation ont eu lieu ça et là. Ce 18 juin au matin, un dernier forage devait débuter au lieu-dit Culnoues, mais nous étions là pour les accueillir comme il se doit.

La détermination et l’unité du mouvement de lutte contre l’aéroport et son monde rendront la tenue de ces études complémentaires impossible. Nous n’avons pas besoin d’expert-e-s pour réaliser combien ce projet est absurde. Nous ne voulons ni dialogue ni négociation, et nous n’attendront pas d’être invité-e-s à une table pour dire « MERDE ! ». Merde à AGO/Vinci, à la DREAL et à tou-te-s les décideur/euses.

Amménageur/euses, sachez que vos travaux ne commenceront pas, et qu’à chaque étape il vous faudra tout recommencer, ici comme ailleurs, de Notre-Dame-des-Landes au Val de Suse, de la Grèce jusqu’à Taksim !

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Le texte en entier :
Forages sur la ZAD : Aménageurs, vous êtes dans la merde… jusqu’au cou !

Depuis le lundi 10 juin des forages se tiennent en plusieurs lieux de la ZAD. Après le simulacre de concertation orchestré dans le cadre de la commission de dialogue, la commission scientifique a demandé à AGO/Vinci de procéder à des études complémentaires afin de connaître l’hydrographie de la zone. Le but de ces analyses est probablement de quantifier le nombre de mares « en plastique » et la surface de bocage artificiel à reconstituer un peu plus loin, en conformité avec la loi sur l’eau, législation absurde promulguée au nom d’un capitalisme vert qui ne fait qu’aménager le désastre.

Tous les jours de la semaine passée et depuis hier, des rassemblements se sont tenus à 11 heures à la Gaité pour s’opposer à ces forages. Quelques tentatives de perturbation ont eu lieu ça et là. Ce 18 juin au matin, un dernier forage devait débuter au lieu-dit Culnoues, mais nous étions là pour les accueillir comme il se doit. Nous sommes plus que jamais organisé-e-s pour nous opposer aux forages par tous les moyens :

– Le chemin de l’Epine a été barricadé et piégé pour empêcher l’accès des machines et des gendarmes mobiles. Ce matin à 7h15 nous avons vu arriver un représentant du préfet accompagné de nombreux gendarmes mobilers sur la zone. Devant le refus des personnes présentes sur place de les laisser passer pour effectuer le forage, ils ont préféré quitter les lieux. A 9h15 il n’y avait plus de bleus sur la ZAD.

– Du fumier à été épandu sur l’emplacement de l’un des forages, dans la mesure où le code de l’environnement interdit de forer à « moins de 35 mètres d’épandages d’effluents animaux » : l’obstination d’AGO/Vinci à forer malgré tout engendrerait une pollution de la nappe. L’épandage à été fait de façon à ce que les foins puissent toujours être faits sur la parcelle.

– Presque tout les piezomètres posés la semaine dernière ont déjà été sabotés, rendant inopérants les relevés qui doivent être effectués par les expert-e-s dans les trois semaines à venir.

La détermination et l’unité du mouvement de lutte contre l’aéroport et son monde rendront la tenue de ces études complémentaires impossible. Nous n’avons pas besoin d’expert-e-s pour réaliser combien ce projet est
absurde. Nous ne voulons ni dialogue ni négociation, et nous n’attendront pas d’être invité-e-s à une table pour dire « MERDE ! ». Merde à AGO/Vinci, à la DREAL et à tou-te-s les décideur/euses.

Amménageur/euses, sachez que vos travaux ne commenceront pas, et qu’à chaque étape il vous faudra tout recommencer, ici comme ailleurs, de Notre-Dame-des-Landes au Val de Suse, de la Grèce jusqu’à Taksim !

Nous affirmons notre solidarité à ces luttes et envoyons tout notre courage aux camarades qui se battent aujourd’hui en Turquie !

Quelques emmerdeureuses