Après quelques prises de paroles, le cortège se met en route : le passage Pommeraye (belle artère cossue) est précipitamment fermé pour éviter tout envahissement.

Des taggs, affiches, autocollants sont posés dans l’hyper centre. Rue de Strasbourg, la permanence de l’UMP est redécorée alors que des fourgons policiers accourent. Un dispositif répressif imposant est mis en place devant la place de la Cathédrale. Il y a un moment de tension. Quelques homophobes de la « manif pour tous » provoquent. Le cortège avance.

« Camarade Clément : présent ! »

Les fumigènes crépitent, les cris et les pétards résonnent dans les rues de Bouffay. Une fanfare féminine (les « Mijorettes » ) croisée par hasard reprend avec les manifestant-e-s et les passant-e-s le slogan « Nantes est antifa ! ».

Des slogans apparaissent sur des banques, agences immobilières ou un tram.

A la croisée des trams, alors que la foule s’est en grande partie dispersée calmement, des flics gazent les présent-e-s, et tabassent et interpellent deux personnes.

« Alerta ! Alerta, antifascista ! »

« Les fascistes assassinent, police/pouvoir complice »

La police française est visiblement plus prompte à gazer des manifestant-e-s antifascistes que des émeutiers homophobes ou des groupuscules nazis violents. L’extrême droite agit dans l’impunité. Ceux qui refusent de se taire quand les fascistes assassinent l’un des leurs sont réprimés sans ménagement.

Le ton monte, certain-e-s passant-e-s s’en mêlent, huent la police. Une poubelle est allumée sur la voie de tram. Une dizaine de cars de CRS et des dizaines de flics en armure protègent le commissariat de Commerce.

A 20h, cette rue est barrée par un feu, les flics essuient quelques projectiles.

Une heure plus tard, la tension retombe progressivement : les pompiers éteignent les feux et les forces de l’Ordre finissent par se retirer, elles ont eu leur quota de répression : 5 interpellations à priori.

Un rassemblement devant le commissariat est improvisé dans la soirée.

A suivre/à compléter.