ALERTE 1 : Dimanche 13 janvier, nous faisions partie d’un groupe de « naturalistes en lutte » et avions inventorié les haies, les taillis, les mares et la qualité des surfaces, cultivées ou non, sur le territoire de la ZAD Lundi 25 février, nous revenons sur cette même partie ouest de la ZAD, éloignée des zones « médiatiques ». Nous découvrons d’abord les traces des diagnostics de l’INRAP (Institut… Archéologie Préventive), puis un kilomètre plus loin, nous apercevons les grosses pelleteuses jaunes en action. Au moins cinq camions de gardes mobiles empêchent de marcher sur les routes et les chemins alentours, contrôlant les identités et affirmant que toute la zone est interdite. Ils nous interdisent de photographier les travaux en cours et nous obligent à de longs détours à travers champs. Mais ce qui alerte, c’est le dommage causé par ces fouilles aux terres agricoles et à la végétation. De larges passages sont pratiqués dans les haies pour laisser passer les engins au plus court. Le chemin (qui part de St Jean du Tertre), a été remblayé, et nivelé par et pour le passage des engins. Les sols des prairies humides, de sols cultivés ou des prairies en jachère sont retournées par larges bandes de 2,5 mètres de large, 50 à 70 cm centimètres de profondeur et 50 à 100 mètres de long. Ils sont rebouchés à la va-vite et lissés comme un enduit de glaise par l’effet de la saturation du sol en eau. L’effet est saisissant. Des hectares et des hectares de terrains ont été sondés, le paysage est bouleversé. Tous ces dommages anéantissent l’idée même d’inventaire biologique et écologique. Les conditions de ces fouilles sont mauvaises à tous points de vue. Les organisations opposées au projet d’aéroport doivent organiser la résistance concrète à ces dommages inutiles et scandaleux.

ALERTE 2 : 6 mars 2013, Retour sur site pour préciser et constater que plusieurs parcelles à l’est de la ZAD sont dépouillées de leurs haies et de grands chênes. Dans la zone 1 et 2 (plan bas de page), il semble que ce soient des agriculteurs qui, — c’est la fin de la bonne saison pour le faire — font du bois en saccageant les haies. Dans la zone 3, des chênes de 80 ans sont abattus et l’ensemble des haies le long de la route qui va des Ardinières au chêne des Perrières. Il s’agit d’un exploitant agricole qui anticipe sur l’élargissement à venir du réseau routier pour les travaux de l’aéroport. Si dans la zone 1 et 2 il semble que ce soit l’opportunité qui fait la coupe, dans la zone 3, il s’agit des prémices de l’aménagement routier pour les futurs travaux. Il faut se mobiliser contre ces coupes !!!!

Deux naturalistes amateurs