Nous sommes un petit groupe de gens vivant à la Rochelle depuis quelques années et nous voulons y rester, quitte à squatter. 3 000 logements sont vides dans cette ville selon les chiffres 2008 de l’INSEE. Alors comme nous ne voulons ni être à la rue ni payer la peau du cul pour une cage à lapin, nous avons décidé d’habiter les maisons vides des autres. Nous avons d’abord occupé une belle maison appartenant à une filiale d’EDF. Nous en avons été expulsés il y a quelques jours. Aussitôt, nous avons choisi de squatter une immense baraque bourgeoise avec un grand jardin. Comme il y en a des tonnes à la Rochelle. Nous avons ramené nos meubles, commencé à nettoyer le jardin et à retaper la baraque. Et là, un huissier débarque pour nous remettre une convocation au tribunal. Toujours essayer de nous virer le plus rapidement possible, ne pas laisser entendre aux gens que c’est possible.

Expulsions de squatteurs ou de locataires, peu importe. Nous sommes tous dans la même galère. Pour garder un toit sur nos têtes, il faut payer. Soit on paye, soit on dégage. La rue nous guette tous. Squatter, nous savons le faire. Et nous invitons chaque mal-logé, chaque SDF, chaque personne qui en a envie à faire de même. Quelques guides pratiques existent sur Internet (consulter notamment le site squat.net). Ouvrir un squat est facile. Ne pas se faire expulser est plus difficile.

Pour résister aux expulsions, nous devons être plus forts que les propriétaires et leurs alliés, huissiers, juges et flics. Il faut nous organiser ensemble, directement, pour établir un véritable rapport de force et leur résister moralement, juridiquement et physiquement.

Nous vous invitons donc :
– A nous soutenir et nous rencontrer lors de notre procès, lundi 8 octobre, à partir de 9 heures, devant le Tribunal d’Instance, Rue de Jéricho (Bel Air).

– A venir renforcer l’occupation de la maison située au 204 avenue Carnot (La Rossignolette), dès la fin du procès (prévoyez un matelas et un duvet).

– A participer à une réunion-rencontre contre toutes les formes d’expulsions, mercredi 10 octobre à partir de 18 heures, toujours au 204 avenue Carnot.

Des squatteurs de la Rochelle