En pleine campagne électorale de l’ambitieuse Geneviève FIORASO (PS), on assiste à une accélération des procédures d’expulsion à l’encontre des Roms, dans la parfaite continuité du célèbre discours de Grenoble de juillet 2010. Cela en dit long sur l’électorat qu’elle veut séduire, mais laisse présager le pire en matière de politique d’immigration et du logement, tant sur la circonscription qu’elle convoite qu’à l’échelle nationale.

Quand l’impatience des élu·e·s est à son comble, et puisque l’État bafoue le droit à l’asile et au logement, les huissiers et la police expulsent avec zèle et brutalité, souvent dans l’illégalité. Ainsi, on se souviendra longtemps de l’expulsion tragique du campement rom des Glairons à Saint Martin d’Hères, le 1er septembre 2011, orchestrée par un autre maire communiste (et médecin…), René PROBY, et son meilleur soutien, le préfet sarkozyste Éric LE DOUARON, qui envoya à la rue plus de 120 personnes. Une expulsion que le tribunal administratif de Grenoble jugea finalement illégale quelques mois plus tard — trop tard. Cela n’a pas empêché ce même maire et ce même préfet, le 7 juin dernier, de réitérer leurs persécutions en expulsant un autre camp de Roms sommairement installé derrière la zone Neyrpic à St Martin d’Hères (des personnes qui habitaient autrefois le camp des Glairons), en détruisant leurs caravanes à coups de pelleteuse. Depuis, une partie de ces familles erre à l’entrée du campus.

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