Avoir, avant la révolution, une idée du droit, de la justice et de la police est une nécessité car le droit, la justice et la police constituent l’ossature de la société révolutionnaire. Trois pierres angulaires qui, si elles sont mal pensées, mal façonnées, mal utilisées, feront que l’édifice s’écroulera pour retomber dans le marasme étatique.

À propos, peut-on concevoir une société sans État quand subsistent un droit, une justice, une police ? En droit public, l’État se définit par un territoire où vit une population sur laquelle s’exerce la domination d’un pouvoir souverain. Droit, justice, police n’en sont donc pas des éléments constitutifs, ils ne sont que des instruments de la domination. À la société sans État d’en faire les outils de l’émancipation. À nous, d’abord, de dépasser le degré zéro de notre réflexion pour être prêts quand il le faudra. Et tant pis pour les anarchistes et les communistes fatigués, comme dirait Jacques Rancière.

Un commentaire de Pierre Bance à lire sur le site Autrefutur.org : http://www.autrefutur.org/Maintien-de-l-ordre-en-anarchie