Or les protocoles d’accord (compensations d’évictions entre autre) ont été définies il y a déjà plus de deux ans entre l’ADECA (association d’agriculteurs(trices) concernés par l’aéroport, intégrée dans la coordination des opposant(e)s), les différents syndicats (dont la confédération paysanne), d’autres représentant(e)s du monde agricole, de la communauté de communes d’Erdres et Gesvres; et ce en concertation étroite avec les promoteurs du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.

En pièce-jointe, un article du président/bureaucrate de la Chambre d’agriculture 44 en réponse à l’appel à manifester.

Cet article, bien que nauséabond par ses justifications et par le rôle qu’à la chambre d’agriculture, illustre bien l’hypocrisie de certain(ne)s membres de la confédération paysanne sur ce dossier (ainsi que de membres de l’ADECA et de membres d’autres organisations officielles d’opposition à l’aéroport de Notre Dame des Landes).

Voir la dénonciation de ces négociations cachées et de l’état d’esprit pro-urbanisation des soi-disant paysan(ne)s opposés au projet dans cet article qui était paru sur Indymedia nantes en septembre dernier :

http://nantes.indymedia.org/article/21677

Cessons de faire l’autruche et regardons les faits en face :

-certain(e)s membres d’organisations historiques d’opposition à l’aéroport jouent un double jeu, en s’opposant publiquement à ce projet tout en négociant avec les promoteurs du projet pour que leus amis paysans repartent avec le moins de casse ! Bravo l’esprit de résistance et la foi dans la victoire contre ce projet !

-la plupart des paysans de la ZAD ont été trompés par ce double-jeu et cette tiédeur dans la lutte qui les a convaincus qu’il fallait surement mieux suivre la voie de la raison (sic) !

-il y a un an de cela seulement deux paysan(ne)s sur les 47 impactés par le projet d’aéroport n’avaient pas signé de protocole d’accord. (source : une technicienne de la chambre d’agriculture)

Ce qui fait dire qu’il est temps de leur montrer par notre résistance active qu’il ne faut pas lâcher, sachant qu’en décembre commenceront les mesures d’expropriation pour ceux/celles qui n’ont pas signé leur départ.

-il est temps d’amplifier l’occupation paysanne, ou non, de la ZAD, car il y a peu de chances de compter sur l’appui actif des paysan(ne)s de la ZAD. (comme le prouve la non-présence active des paysan(ne)s de la ZAD lors du combat contre les forages du lundi 6 juin).

-en contrebalancement, rappelons cependant que le projet n’est pas encore réalisé, car le conseil général doit encore racheter environ 750 hectares de terres pour le projet (sur les 1650 hectares bétonnés par le barreau routier et la plate-forme aéroportuaire). Il reste aussi 223 propriétaires à convaincre d’accepter les indemnités de départ.

Or un collectif d’habitant(e)s qui résistent, bataille pour faire saboter ce projet et ne lâchera pas face à l’appât du gain.

De plus, certain(e)s membres des organisations historique à l’aéroport sont prêt à entrer dans une phase active de résistance.

Mais surtout l’occupation actuelle de la ZAD par de nouveaux habitant(e)s, ainsi que le soutien permanent (actif ou non) à la lutte de militant(e)s de la région, et d’ailleurs, nous fait dire que la lutte ne fait que commencer.

Nous espérons juste qu’elle commencera sur des bases plus honnêtes, et c’est pourquoi nous n’appelons pas à venir manifester devant la chambre d’agriculture avec ceux/celles qui ont participé à établir la résignation des paysans(e)s et habitant(e)s de la ZAD face au projet.

Mais cela ne veut pas dire que nous considérons la chambre d’agriculture comme étant une cible non-pertinente, bien au contraire !

Pour une lutte radicale et sincère !

Des membres du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL