SALAUDS DE PAUVRES

– A voir tous ces pouilleux qui traînent dans nos rues,
– Tous ces crèves la faim qui vident nos réserves,
– On ne peut que penser, mais encore qui l’eu cru,
– Qu’ils auraient mis en berne au moins toute leur verve.

– Car ces gens étrangers à toute éducation,
– Revendiquent bien fort, exigent des avantages,
– Soutenus en cela par quelques troublions,
– Ils vont même des richesses demander le partage.

– Qu’il y ai tant de pauvres dans notre pays riche
– Montre au plus mal voyant où se nichent les fainéants
– Qui avec le travail ne pensent qu’à la triche
– Quitte à avoir pour vivre que quelques expédients

– Ils étalent au grand jour leur misère indécente
– Fruit de leur fainéantise, de leur esprit malsain
– Ils s’étonnent de glisser sur la mauvaise pente
– Du fait que leurs enfants ne mangent plus de pain.

– Ils se déclarent pauvres et dénigrent les riches
– Alors que grâce à eux ils peuvent exister,
– Ils sont prêts à tuer pour une simple miche
– Et osent affirmer qu’ils sont des exploités.

– Il y a heureusement des gens qui s’en occupent,
– Qui leur donnent à manger des produits déclassés,
– Car il ne faudrait pas qu’ils prennent l’habitude,
– D’exiger qu’on leur donne du foie gras de l’année.

– Ainsi la marchandise dans sa sollicitude,
– Favorise le bon, sanctionne le mauvais,
– Arrive à distinguer parmi la multitude,
– Celui qui pourra dire comme au jeu «j’ai gagné».

La Belette