Ce soir, Mardi 17 août 2010, depuis 17H00, c’est un festival sécuritaire qui se déroule dans le quartier BELLEVILLE/COURONNE : vers 17H30 à Couronnes la police chasse les gens des Puces Libres ; un policier en uniforme frappe alors dans le dos une femme Rom qui vend des vêtements ; à partir de là, ils ne vont cesser de chasser les vendeurs,toute la soirée,d’une rue à l’autre, avec une prédilection très marquée pour les Roms ( les policiers choisissent des groupes de vendeurs Roms de préférence à des groupes de vendeurs d’autres origines) ;

Les policiers ont aussi installé un camion blanc pour les sans-papiers sur la PLACE BELLEVILLE, et viennent d’y faire monter une Chinoise Sans-papiers et de l’emmener( vers 21H00) ; On craint le retour du camion dans la soirée et d’autres arrestations de Sans-papiers ; vers 18h00 les policiers arrêtent deux Africains qui passent sur la PLACE BELLEVILLE avec une bouteille de gaz à la main qu’ils viennent d’acheter au magasin du coin et ramènent à leur foyer ; ils sont sommés de s’expliquer sur ce qu’il font avec la bouteille de gaz ; puis ils sont contrôlés entourés d’une quinzaine de policiers uniformes et civils, et enfin relâché après de longues minutes ; la foule autour est stupéfaite ; mais il faut admettre qu’IL EST DESORMAIS IMPOSSIBLE DE CIRCULER LIBREMENT AVEC UNE BOUTEILLE DE GAZ A LA MAIN DEPUIS CE SOIR 18H00 !!! ( FAIRE TOURNER !!!! )

Plus tard, les policiers forcent deux Roms Roumains ou Bulgares à travailler, en les obligeant à porter leurs sacs pleins de leurs affaires jusqu’à des bennes de la Ville de Paris, dans lesquels ils doivent sous le contrôle des policiers les charger eux-mêmes et s’en séparer ; on peut alors lire sur le visage des deux hommes Roms pleins de dignité, leur amertume et leur désespoir ; toute cette scène présente quelque chose d’humiliant pour ces personnes Roms, de la part des policiers, et relève d’une atteinte à leur dignité.

Finalement vers 21H00, toujours PLACE BELLEVILLE, un nouveau contrôle dégénère : un homme se rebelle face au contrôle qui lui est fait, est très malmené et sera embarqué ; les civils menaçant la population qui assiste à la scène d’être eux-mêmes contrôlés ; les amis de l’homme énervé se plaignent d’une attitude provocante de la part des policiers… Voilà comment la pression monte, jour après jour, à Belleville, avec un déploiement policier toujours plus important, qui fait ressembler le quartier à une ville en état de siège…