Sans que n’ait été rendu public le cahier des charges qui a conduit à ce choix et sans publier les termes définitifs de cette concession de plus d’un demi-siècle d’un équipement qui, par nature, devrait être un équipement public, le Ministre Borloo a désigné le groupe Vinci. Et les présidents socialistes de la Région, du Conseil Général et de Nantes Métropole applaudissent à cette sujétion à un groupe privé et à son PDG – au salaire prohibitif de plus de 830 000 euros mensuel – dont l’objectif premier est le profit maximum.

Démocratiquement, écologiquement et socialement, cette décision est une véritable fuite en avant par le refus de prise en compte de la très large opposition des populations les plus directement concernées et des conséquences du réchauffement climatique, mais aussi par l’immensité et la durée du pouvoir concédé à un groupe privé dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’ait jamais fait preuve de la moindre philanthropie.

Reste, heureusement encore, un assez long chemin avant que ne se concrétise la destruction d’un patrimoine rural remarquable et de la bétonisation de centaines d’hectares pour le seul profit des adeptes de la dérèglementation et de la privatisation à outrance. Il ne sera pas de trop pour que se développe et se renforce la mobilisation commune de tous les opposant-e-s.