Le premier janvier 1994, l’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale)
est apparue pour la première fois au grand jour. A l’aube, des milliers de
paysans indiens ont non seulement surpris le Mexique mais aussi le monde
entier avec la prise militaire de sept chefs-lieux de l’Etat du Chiapas.
Ce furent les premiers jours d’une guerre décidée comme « une mesure
ultime mais juste » telle que l’affirmait la Première Déclaration de la
forêt Lacandone. Une ultime mesure contre la misère, l’exploitation et le
racisme, mais, surtout, une ultime mesure contre l’oubli. Les insurgés
zapatistes voulaient obtenir : toit, terre, travail, santé, éducation,
alimentation, liberté, indépendance, justice, démocratie et paix.

Dix ans après, la lutte pour ces droits légitimes n’a pas cessé. Malgré la
répression continuelle du gouvernement mexicain, les centaines de milliers
d’hommes et de femmes des communautés zapatistes construisent chaque jour
leur autonomie tout en exigeant la reconnaissance des accords de San
Andrés (accords signés par le gouvernement mais jamais respectés par
celui-ci).

Depuis leurs montagnes du Sud-Est mexicain, ils sont devenus le symbole de
la résistance à la logique néolibérale et de la lutte contre la soumission
de l’être humain à un système économique mortifère.

Le 10 janvier 2004, qui marquera les dix ans de leur soulèvement sera
l’occasion de montrer au gouvernement mexicain notre solidarité avec les
peuples du Chiapas en lutte.

Nous appelons donc à une manifestation :

Le samedi 10 janvier 2004, à 15h
Départ : place du Trocadéro

Premiers signataires : Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en
lutte (CSPCL), Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques
(CSIA-Nitassinan), Echanges solidaires, Confédération nationale du travail
(CNT), Solidarité internationale libertaire (SIL), Réseau No Pasaran,
SCALP/REFLEX, Collectif Guatemala, Revue Volcans, France Amérique Latine
(FAL), Terre et liberté pour Arauko, Collectif contre-culture, Groupe de
soutien à Leonard Peltier (LPSG)…