Depuis plusieurs mois, nous avons commencé à discuter sur les possibilités de donner vie à un programme transmis sur les ondes de radiodimassa.tk, un programme qui sera capable de canaliser des infos sur l’antifascisme et sur la répression et qui a un collectif rédactionnel qui pourrait, ensuite, travailler pour synthétiser et réélaborer les informations recueillies.

Notre objectif est d’essayer de faire une petite contribution sur le débat et les expériences qui sont en plein développement en Italie et en Europe.

Et notre moyen pour y arriver est un site web. Par expérience personnel, nous savons déjà que parmi toutes les informations que nous réussirons à recueillir, seulement une infime partie réussira à finir effectivement dans le programme. Nous voulons essayer de gérer cette quantité d’informations, correspondances, opinions et contributions en leur donnant un support adéquat pour réussir à toucher le plus d’auditeurs / lecteurs possible.

L’idée de se concentrer sur l’antifascisme et les processus répressifs ne vient pas de nulle part. A travers notre expérience de lutte contre l’extrême droite nous avons ressenti l’exigence de replacer la forte activité des fascistes dans un cadre bien défini : la crise.

Dans cette phase, la nécessité du patronat de jeter dans les rues des éléments réactionnaires capables s d’arrêter et de détourner le mécontentement dû aux conditions de vie toujours moins supportables, est une exigence qui n’est plus prorogeable. C’est encore plus vrai si nous regardons l’Europe dans son ensemble et si nous ne restons pas fermé sur notre « propre » pays. Dans tous les Etats (pratiquement tous sauf la Grèce) la droite avance et le cas de la Hollande est le cas le plus proche et le plus emblématique.

Mais la stratégie de défense du pouvoir ne passe pas seulement par l’appui (politique et financier) que reçoit l’extrême droite, mais plutôt par la construction de paradigmes répressifs toujours plus offensifs. Les nouvelles lois de l’Europe, déclinées et codifiées différemment selon les gouvernements en sont un exemple clair.

Partant de ces considérations nous avons essayé de donner vie à cette expérience. Grâce à un réseau de compagnons qui offre leurs propres contributions depuis divers pays parmi lesquels l’Italie, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Angleterre, les Etats-Unis, l’Inde, nous aimerions essayer de faire circuler les expériences, les informations et les approfondissements nationaux et internationaux qui trop souvent, n’arrivent pas à dépasser les frontières.

Mais peut être que notre ambition majeure est dans notre engagement à essayer d’impliquer tous les compagnons engagés dans la lutte antifasciste et contre la répression qui veulent contribuer à une plus large diffusion des informations. Nous faisons donc appel à tous les compagnons qui, dans diverses formes (expériences, nouvelles, correspondances, infos…) et selon les propres disponibilités, voudront participer au projet.

Comme vous pourrez le comprendre en lisant le titre, la discussion au sein de la rédaction s’est axée sur les points que nous avons mis dans nos bagages en rentrant de Milan. C’est dans le chef lieu de la Lombardie que s’est en effet tenue une assemblée organisée par « l’association Dax 16 mars 2003 », à l’occasion de la septième année sans Davide.

Dans ce lieu nous avons eu la possibilité de connaître et de dialoguer avec des antifascistes de divers parties d’Italie et d’Europe. Nous avons écouté des histoires d’homicides et de lutte de Moscou à Madrid. Nous avons ravalé cette saveur amère que laisse la rage quand elle remonte dans la bouche. Nous avons mis dans nos valises leurs voix et nous essayerons de vous les faire écouter. Dax, Carlos, Ivan, nous les conservons par contre en nous et nous essayerons de les faire vivre, toujours.

Si la première des deux lignes directrices à travers lesquelles va se développer le programme est l’antifascisme, l’autre sera l’approfondissement des stratégies répressives. Nous voudrions commencer en portant l’attention sur le projet de police européenne. Nous croyons qu’il est nécessaire de faire ces premiers pas pour réussir à comprendre l’ensemble des stratégies répressives mises en œuvre dans les différents Etats de l’Union Européenne. En se concentrant plus particulièrement sur l’Italie, nous retenons opportun mettre en avant ce laboratoire répressif appelé « Parme » (ville du nord de l’Italie) qui représente un exemple plus qu’actuel de la stratégie répressive ; les compagnons de Parme ont eu la possibilité de nous parler de leur lutte lors de l’assemblé du 6 février à Naples (téléchargeable en podcast). Comme vous le pouvez comprendre de nos paroles, il s’agit d’un éditoriale un peu « sui generis » disposé à être divisé entre la présentation du projet et le sommaire du programme de cette semaine.

On commence donc aujourd’hui, avec Dax dans nos cœurs. Et excusez nous pour l’émotion. Excusez si nous ne sommes pas toujours ponctuels avec les dates de publications ou de programmations. Excusez-nous mais nous avons une rage intérieure qui nous fait vibrer. Excusez-nous si nous sommes plus vivants qu’avant. Vive Dax libre et rebelle.

http://www.antifaresistance.org/