Comme c’est maintenant la tradition, une horde de casseureuses de pubs a investit la ville de Nantes, ce dernier vendredi soir (5 décembre). La grande foire de noël, ses lampions, ses assortiments outranciers qui scintilles d’or et de rouge, les marées de futilités sous plastique que nous crache à la gueule la plus grande fête capitaliste de l’année, toutes les conditions étaient réunies pour aiguiser les bas instincts de nos publiphobEs. Après avoir un peu comploter pour se répartir divers endroits de la ville, plusieurs groupes se sont lancés durant une paire d’heures dans les rues pour s’adonner à la pratique hautement damnable du publicide en réunion, égratignant, pêle mêle, tantôt une affiche sexiste, tantôt une pub crétinisante. L’humeur était primesautière, l’impression de participer à une opération de salut public faisait planer une douce euphorie. Nous savions que nos copains-ines nazairienNEs en faisaient autant dans leur contrée. Certaines pubs, nous avaient énervées toute la semaine, on s’est fait plaisir aussi hein…je suis sûr que vous nous comprenez.
Cette sortie aurait été une promenade de santé si nous n’avions pas eu la joie et l’avantage de croiser le torse bombé de la maréchaussée. Un morceau de groupe a donc été faire un tour durant une bonne heure dans les locaux du commissariat, avec intimidations, relevé d’identités et petites blagues provocatrices d’usages. Nous avons eu droit aux menottes et à l’humour de caserne de la part des keufs les plus affables. Nous nous sommes déclarés notre mépris mutuel et nous avons été relachéEs après s’être fait confisquer notre panoplie de sabotage publicitaire.
Cet épisode de la guerre antipub a été principalement dirigé contre certaines enseignes qui nous resservent les bons clichés publisexistes de la femme objet sexuelle ou fée du logis.
A tout bientôt et joyeuses bonnes !!!!
Le comcombre cagoulé