Ici sont physiquement réunis trois rouages de la machine à précariser : Pôle emploi, une société de conseil aux entreprises et l’intérim. Cette machine à précariser sert les intérêts des employeurs, et en particulier des entreprises d’intérim. L’une d’elle, Adecco, détient le capital de Altédia (100 millions de chiffres d’affaires en 2008), fondée par le conseiller social de la présidence de la république, Raymond Soubie.

En 2005 le chiffre d’affaires de l’intérim en France a atteint 19 milliards d’euros. Les marchés qui viennent de leur être attribués par Pôle emploi sont de l’ordre de 468 000 000 euros en 2009.

Des restructurations et de leurs licenciements, des mesures de conversion au coaching des chômeurs et RSAstes, cette entreprise prospère en organisant licenciements et mise au travail, et maintenant le suivi et le contrôle de chômeurs toujours menacés de radiations, culpabilisés et traçables. Nous ne voulons pas des prestations que l’on cherche à nous imposer sous peine de perdre une maigre allocation. Nous ne voulons pas de ces « trajectoire emploi » pour lesquelles sont financées ces « sous-traitants » de Pôle emploi (mais qui sous-traite pour qui ?), car nous ne voulons ni rendre des comptes, ni mimer la motivation à chercher les rares emplois sous payés disponibles. Nous ne voulons ni du « contrôle du train de vie » des pauvres ni de l’assistance permanente aux entreprises. Nous ne voulons pas plus être gouvernés par l’argent et la concurrence de tous contre tous que par la bureaucratie kafkaïenne qui les maintient.

La majorité des chômeurs et précaires sont non indemnisés. Aujourd’hui, même le journal économique Les Échos admet que le RSA n’offre aucun gain aux travailleurs pauvres et autres précaires qui en dépendent.

Le budget alloués aux entreprises d’intérim et autres sous-traitant de Pôle emploi, tout comme celui des exonérations de cotisations sociales doit être attribué aux précaires, directement et sans attendre. L’explosion des inégalités, la stigmatisation des pauvres, la course au cachet, au CDD, nous n’en pouvons plus et nous allons le faire savoir. Le refus de cette situation est l’affaire de tous : nous invitons tous les concernés à rejoindre les collectifs existants et à en créer de nouveaux.

Des marches contre le chômage, la précarité et pour de nouveaux droits sociaux, ponctuées par des occupations de mairies (Brest, Lannion, Rennes), de Pôle emploi et de CAF, des échanges avec des salariés en lutte, avec ou sans papiers, ont commencé. Chômeurs, précaires, intermittents, travailleurs pauvres, restructurés, ne restons pas seuls, organisons nous, désarmons Police emploi !

Comme dans plusieurs villes en France, manifestons contre la précarité et le chômage, pour de nouveaux droits, samedi 5 décembre à 14h place Stalingrad

Pour des informations sur les initiatives en cours, voir le site de la coordination des intermittents et précaires : http://www.cip-idf.org/