Procès ADN : communiqué du collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Le 1e décembre 2009, Georges Abdallah est convoqué à comparaitre au tribunal de Grande Instance de Tarbes « pour avoir, à Lannemezan, le 11 juin 2008 […], refusé de se soumettre à un prélèvement biologique destiné à permettre l’analyse et l’identification de son empreinte génétique. »

Georges Abdallah est emprisonné en France depuis 1984. Les actes de résistance contre l’ennemi sioniste et ses alliés, pour lesquels il a été condamné, ont été revendiquées il y a plus d’un quart de siècle par les FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises).

Aujourd’hui Georges Abdallah est un des derniers prisonniers de la guerre menée par l’Etat sioniste contre le Liban dans les années 80. Et il est en France le plus ancien prisonnier politique. Mais sa détermination et son engagement sont intacts, c’est ce qui lui vaut d’être toujours emprisonné.

En s’opposant au prélèvement de son ADN, dont dispose certainement déjà l’Etat, Georges Abdallah montre sa solidarité avec toutes celles et ceux qui refusent de collaborer avec la répression et qui s’opposent au fichage génétique.

Le nombre de personnes fichées augmente considérablement : de 40 000 personnes fichées en 2004, elles étaient, le 1er septembre 2009, plus d’un million. Rien qu’au cours du seul mois d’août, 34 500 personnes ont été répertoriées dans le FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques). L’objectif est un fichage généralisé de la population à des fins policières.

Il est significatif que ce fichier dépende de la police nationale et non pas du ministère de la Justice. Dans un Etat de plus en plus policier, la justice se doit d’être au service de la répression. Comme le déclare Georges Abdallah « les décisions judiciaires s’avèrent pour ce qu’elles sont, de simples mesures administratives de répression et d’anéantissement. C’est symptomatique, d’ailleurs, de voir de plus en plus souvent qu’un ministre de la Justice a été auparavant ministre de l’Intérieur ou de la Défense et inversement… »

Nous sommes solidaires de Georges Abdallah dans son refus de donner son empreinte génétique. Nous soutenons les résistances à toutes formes de contrôle des citoyens. Alors que la criminalisation des luttes s’amplifie, la solidarité est une arme.

Différents soutiens appellent à venir exprimer leur solidarité avec Georges Abdallah devant et dans le palais de justice de Tarbes, rue du maréchal Foch (à coté de la place de Verdun) le mardi 1° décembre à 13 h 30. La séance est publique et Georges Abdallah devrait être présent.

A bas l’Etat policier.
Non au fichage génétique de la population.
Libération de Georges Ibrahim Abdallah !

Le 28 novembre 2009
Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah
Contact : liberonsgeorges@no-log.org
Blog : http://liberonsgeorges.ober-blog.com