Toutefois les critiques du politically correct souffriraient «d’enflure verbale», selon l’auteur, ils manifesteraient un certain aveuglement quant à l’«universalité » de la culture occidentale et se tromperaient sur les dangers réels qui menacent la culture et la société occidentale. Les anti-PC sont en bonne compagnie, semble-t-il, George Bush, père, n’ayant pas dédaigné d’endosser leur discours lorsque cela servait ses fins. L’analyse de F. Dupuis-Déri porte également sur la perception du féminisme chez les anti-PC. Le chercheur s’interroge: « Mais n’y a-t-il rien à méditer dans ce sexisme qui entache les écrits de ces grands penseurs, précisément parce que ces réflexions sexistes constituent des éléments d’articulation de la pensée de ces auteurs ? » Et il conclut: « Le discours à prétention universaliste et rationaliste de l’économie libérale ne cherche-t-il pas à imposer une rectitude politique bien plus implacable et inquiétante que celle du mouvement PC ? Et n’avons-nous pas besoin, une fois de plus, de méditer le monde en termes de domination et de lutte de libération?»

Ce texte est présenté sur Sisyphe en deux parties grâce à l’aimable collaboration de l’auteur et de la direction de la revue «Argument» (Université Laval».

– «Le totalitarisme politically correct. Mythe ou réalité ? I – Le milieu universitaire et la droite», par Francis Dupuis-Déri
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– «Le totalitarisme politically correct. Mythe ou réalité ? II – Culture occidentale et féminisme», par Francis Dupuis-Déri
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«La chasse au politically correct», par Élaine Audet

«En 1990, paraissait dans Newsweek un dossier explosif contre ce qu’on nommait le «politiquement correct» qualifié de néo-maccarthysme et de chasse aux sorcières, écrit Élaine Audet. Qu’en est-il réellement ? Il n’est pas inutile de revenir à l’origine de ce terme au moment où il continue d’être utilisé à tort et à travers tant par la droite que par la gauche et qu’il refait aussi surface dans les débats sur la liberté d’expression qui ont lieu actuellement dans les médias électroniques alternatifs.». L’auteure illustre d’exemples puisés au Québec, en France et aux États-Unis le discours «politiquement conservateur» contre ce qu’on appelle le «politically correct», un discours qui cache parfois mal un certain agacement face à la revendication de droits légitimes par des minorités ou par des groupes traités comme tel (ex.: les femmes).

– «La chasse au politically correct», par Élaine Audet

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