L’intervention d’une instance non scientifique comme le « service des ressources » humaines afin « faire le point » sur la « situation professionnelle » de l’agent ne semble laisser aucun doute raisonnable quant au contenu d’une telle démarche, sans précédent au CNRS, de la part de l’administration. Il ne peut s’agir que de pousser l’agent à la « mobilité » plus ou moins forcée. Veut-on vraiment garder les chercheurs en France ?

De toute évidence, les premiers visés seront inévitablement ceux qui tentent de mener à terme un travail original sortant des sentier battus et des « voies royales » tracées par les lobbies « bien-pensants ». Et dont les rapports avec les hiérarchies ne sont pas forcément excellents.

Curieusement, on ne s’empresse pas de faire la publicité de ces mesures. Craindrait-on le départ des jeunes si ces derniers apprennent l’application au CNRS des méthodes de « management » qui ont conduit à des crises comme celle de France Télécom ?

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Le CNRS applique la loi sur la « mobilité » des fonctionnaires à ses agents (I)

Où va le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), après la signature de son d’objectifs 2009-2013 et la promulgation de la loi « relative à la mobilité et aux parcours professionels dans la fonction publique » ? Le 11 octobre, les médias continuent à évoquer la vague de suicides au sein de France Télécom, où un agent s’est récemment présenté au travail avec un fusil à pompe non chargé (Monde Actu). Le pouvoir et le rôle des « managers » au travail apparaissent de plus en plus largement contestés. Mais le forcing pour imposer à tout prix cette civilisation « gestionnaire » se poursuit malgré la gravité de la crise économique, financière et sociale qui l’a implacablement sanctionnée. A présent, un organisme scientifique comme le CNRS rejoint la liste des établissements publics ou en voie de privatisation ayant recours à ces méthodes. Ce n’est sans doute qu’un début. L’application accélérée de la loi sur la « mobilité » des fonctionnaires dès la rentrée apparaît clairement à l’examen du « nouveau style » de correspondance qui vient de se mettre en place au sein du CNRS. Il paraît évident que l’on doit s’attendre à une extension très rapide de ces procédés dans l’ensemble des services publics de la recherche et de l’éducation, et sans doute partout ailleurs dans la fonction publique. Pourtant, les organisations syndicales des fonctionnaires et les grandes centrales restent étrangement silencieuses à ce sujet. Serait-ce un soutien tacite à la « fléxisécurité » ?

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Le Collectif Indépendance des Chercheurs