Des papiers pour notre Camarade Shova Gajurel !

Une camarade membre du Parti Communiste du Népal – maoïste s’est faite arrêter près de Valenciennes, à la frontière entre la France et la Belgique. Elle rendait visite à des amis. Etant sans-papiers, elle a été emprisonnée au Centre de Rétention Administratif Lesquin, à Lille, la semaine dernière.

Après un premier refus, elle a relancé la procédure pour obtenir l’asile politique mais à l’heure où le nombre de reconduites à la frontière (25.000) est fixé comme objectif gouvernemental, il y a fort à craindre que sa demande soit rejetée. Il est sûr qu’elle restera au CRA de Lesquin au moins jusqu’au lundi 3 août. Il se peut également que la préfecture décide de prolonger sa peine de deux semaines.

Le cas de notre camarade n’est pas isolé. Il fait partie d’une logique globale de contrôle des flux de population de plus en plus renforcée. Les frontières sont ouvertes aux flux de capitaux et aux délocalisations d’usines et entreprises. En revanche, en ce qui concerne la libre circulation des travailleurs, les frontières restent closes.

Alors que les classes bourgeoises des pays impérialistes se développent et s’engraissent en exploitant les pays opprimés (grâce au système des colonies, semi-colonies, FrançAfrique, zones d’influences, ou plus récemment grâce aux Zones Economiques Spéciales), la population de ses derniers, en plus d’être étranglée par l’impérialisme, ne peut pas espérer
trouver refuge dans les pays occidentaux. Dans la plupart des cas, il s’agit pourtant de personnes qui fuient la misère, les conflits, les menaces qu’elles subissent dans leur pays.

Dans le cas de la camarade, elle fuit les menaces proférées à l’encontre d’elle et de sa famille, au Népal. Son mari a été emprisonné durant la Guerre Populaire menée par le PCN-maoïste depuis 1996. De même, son père, le camarade Gaurav, responsable des relations internationales du Parti, a été emprisonné pendant 3 ans en Inde durant le conflit révolutionnaire. Elle a été obligée de cacher ses enfants et de quitter son pays dans l’espoir de pouvoir les rejoindre dès qu’elle pourra mener une existence sans menaces dans son pays.

Même si la répression n’a plus la même intensité depuis les accords de paix de 2006 entre l’Alliance des Sept Partis et le PCN-maoïste, elle est toujours présente. La situation se dégrade même rapidement depuis peu. Après la démission du premier ministre Prachanda, également président du PCN-maoïste, et de tous les ministres maoïstes du gouvernement, la
situation s’est tendue au Népal. L’armée prend une place de plus en plus grande dans la vie politique du pays et il est possible que la situation aboutisse de nouveau à une guerre civile. Il est à noter que depuis 1996 jusqu’à aujourd’hui, les militants ou sympathisants maoïstes ont été les cibles d’assassinats politiques fréquents (au moins 7000), d’enlèvements, de tortures, de viols, de « disparitions » et autres manifestations de la répression.

Notre camarade a le droit de résider en France, elle doit avoir ses papiers de séjour !

Des papiers pour notre camarade Shova Gajurel !

Des papiers pour toutes et tous !

A bas les frontières de l’impérialisme ! Vive la liberté des peuples !

Faites circuler largement ce communiqué et envoyez vos messages ou des propositions de soutien au :

Comité de Solidarité Franco-Népalais
comitenepal@hotmail.fr
http://nouveaunepal.over-blog.com

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Papers for our Comrade Shova Gajurel !

A comrade, member of the Communist Party of Nepal – Maoist, has been arrested near Valenciennes, at the France-Belgium border. She was going to visit friends of hers. Being without paper, she has been jailed at the Lesquin Administrative Retention Centre [jail for foreigners] in Lille, last week.

After being rejected a first time, she has renewed the process for her political asylum but at the time when the number of expulsions from France (25.000) is fixed as a governmental goal, one can expect the worst from the answer. It is sure that she will stay in the Lesquin’s ARC until monday, august, 3rd. It is also possible that the prefecture [state representative]
decides to keep her two more weeks.

The case of our comrade is not isolated. It is a part of a global logic to control people’s migration that is more and more reinforced. Borders are opened to the free circulation of capital and to the plants and factories relocations. However, when it concerns the freedom of movement for workers, borders are closed.

While the bourgeois class of imperialist countries is developing and ‘fattening up’ upon oppressed countries’ exploitation (through the colonies, semi-colonies, FrançAfrica, spheres of influence, or more recently through the Special Economic
Zones), people of these oppressed countries, in addition of being oppressed by imperialism, cannot take shelter in western countries. In most cases, people are fleeing from poverty, conflicts and threats they suffer from in their country.

In the case of the comrade, she is fleeing from the threats that herself and her family undergo in Nepal. Her husband has been jailed during the People’s War led by the Communist Party of Nepal – Maoist since 1996. Likewise, her father, comrade Gaurav, in charge of the international department of the party, has been jailed for 3 years in India during the revolutionary struggle. She has been obliged to hide her children and to leave her country hoping to join them as soon as
she can live a threatless life in her country.

Even if the Nepalese repression has decreased since the peace agreement of 2006 between the Seven Party Alliance and the CPN-Maoist, it still remains today. The situation has been deteriorating quickly recently. After resignation of the prime minister Prachanda, also chairman of the CPN-Maoist, and of all the maoist ministers from the government, situation has become tense in Nepal. Army is taking a bigger place in political life of the country and it is possible that the situation
ends up again with a civil war. It is important to note that since 1996 till now, the maoist activists or supporters have been the targets of frequent political murders (at least 7.000), kidnappings, tortures, rapes, ‘missings’ and other forms of repression.

Our comrade has the right to live in France, she must get her papers to stay !

Papers for our comrade Shova Gajurel !

Papers for all !

Down with the borders of imperialism ! Long live people’s freedom !

Send largely this communiqué and send your messages or propositions of support to :

Fance-Nepal
Solidarity Committee
comitenepal@hotmail.fr
http://nouveaunepal.over-blog.com