Le 19 mars 2009, nous avons connu une mobilisation de grande envergure et plus forte que le 29 janvier 2009. 75000 à Nantes, 25000 à Saint-Nazaire, 4000 à Ancenis, 1500 à Châteaubriant. Soit plus 105000 manifestants dans le département.
Lors des 2 assemblées de syndicats qui ont eu lieu vendredi matin à Nantes et Saint-Nazaire, tout le monde tenait le même langage sur « plus de manifestants, moins de grévistes dans le public et plus de présence du privé dans les 4 manifestations ». Les cortèges CGT étaient les plus importants, mais nous avons noté une présence plus visible de la CFDT.

Les 2 assemblées ont souligné, la nécessité de continuer la mobilisation, en préparant un autre rendez vous, tout en préservant le caractère unitaire qui permet d’élever le rapport de forces.
Une intersyndicale nationale s’est déroulée le 20 mars matin. De cette inter, il est ressorti que les organisations se donnaient le temps de consulter en interne pour connaître l’état d’esprit des forces en mouvement, et se sont donné rendez-vous le 30 mars pour décider des suites du 19 mars. Tout en soulignant que le 1er mai serait un temps particulièrement fort dans la mobilisation. Un intersyndicale départementale s’est tenue lundi 23 mars. Aucune organisation n’a voulu sortir du cadre national et nous avons convenu de nous revoir le 1er avril à 18h. A partir de ce constat, l’UD CGT propose de profiter des jours qui viennent pour travailler à une large consultation des syndiqués, des salariés et à des rencontres intersyndicales au sein des entreprises pour élargir encore la mobilisation et gagner des initiatives locales entreprises ou territoires. Par ailleurs, c’est aussi l’occasion d’aller à la rencontre de tous les salariés inorganisés qui étaient sous nos banderoles CGT et de faire des adhésions. Nous avons, dans le contexte de grandes opportunités, 370 adhésions sont recensées depuis le 1/1/09, au lieu de 102 à la même date l’an passé. De nouvelles bases sont créées, donc une influence CGT qui grandit. Faites nous remonter toutes les initiatives en matière de syndicalisation et les résultats obtenus pour les valoriser.

C’est aussi par là que passe le rapport de forces.

Par ailleurs, nous avons pris le temps de débattre de nos soucis d’organisation dans les manifestations. Il y a eu plusieurs dysfonctionnements :
L’intersyndicale suite aux événements qui s’étaient passé le 29 janvier, et le 11 mars avait décidé de mettre en place un service d’ordre plus important pour éviter les trous dans les manifs, le passage des voitures et le blocage en tête de manifestation. Pour rappel un groupe de 200 personnes, munies de drapeaux du CNT et de Sud étudiants avaient perturbé les 2 manifs du 29/01 et du 11/03. L’intersyndicale avait été également envahie le 17 mars par un groupe de 200 étudiants et de personnes beaucoup plus âgées. De graves propos ont été tenus le 11 mars et le 17 mars envers l’intersyndicale. « Syndicats vendus, syndicats fachos, syndicats patrons ». La CGT avait proposé de rencontrer une délégation de jeunes, ce qui n’a pas été possible. Le 19 mars, ces mêmes agitateurs se sont regroupés dans le bas de la rue de Strasbourg pour prendre la tête du cortège. L’intersyndicale a décidé de modifier le parcours et continua après le château. Le groupe grossi de camarades qui n’avaient pas compris la manoeuvre ou la cautionnait, a attendu la manifestation au monument des 50 otages pour de nouveau partir en tête de cortège. Nous avons décidé de passer, vers le cours des 50 otages, sans brutalité. A noter qu’il volait des oeufs et des canettes de bière dans notre direction, et des insultes. Nouvelle tentative en bas de l’Arche sèche, puis cela s’est calmé. A l’intersyndicale du 23 mars, la CGT a permis une rencontre avec une délégation de 4 étudiants UNEF et Sud étudiants. Tout a été mis sur la table et expliqué franchement. Tout le monde est d’accord pour éviter de tels comportements qui pouvaient déstabiliser l’action. Les OS étudiantes seront invitées à notre prochaine intersyndicale pour décider avec elles de leur place dans les cortèges. Mais il y a eu d’autres problèmes, dans le cortège CGT. Des trous énormes ont eu lieu entre les véhicules, cela est source de danger et a ralenti considérablement l’avancée de la partie CGT. De nombreux arrêts ont eu lieu, au niveau des partis politiques, au Conseil Général, à la Préfecture. Nous en appelons à la responsabilité de tous pour maintenir un cortège homogène, resserré, et sécuriser les manifestants. Aucune voiture n’aurait traversé le cortège si cela avait été le cas. Des manifestations bien organisées sont aussi un gage de la réussite du mouvement.

L’image de la CGT peut fortement pâtir de ce manque d’orga, mais au-delà de l’image, il s’agit de la crédibilité politique de la CGT.