Aujourd’hui mercredi 11 mars après une manif dans le cadre du mouvement etudiant, plutot morose, un appel est lancé à investir le métro…

la rumeur apelle à se retrouver sur la dalle Kennedy, le centre de la cité de Villejean, à quelques centaines de mètres de la fac occupée. On arrive par rames de 100, une cinquantaine de personnes sont déja à l’intérieur du supermarché de la cité et bloque les caisses. L’autoréduction commence et comme elle semble évidente pour tous les choses se passent. Pendant qu’une centaine de personnes bloquent les caisses à l’intérieur et l’autre protège la devanture du magasin, les flots circulent et pillent…
Parce que la facade, c’est la négociation avec le gérant, et qu’en vérité si il accepte pas très vite de nous laisser sortir avec les sacs, il va se retrouver dévalisé, ça aboutit. L’heure ne semble ni à la morale ni à la restriction, et les flots se mélangent, on se retrouve avec les gens du quartier, on en a plein les poches, d’autres partent avec les sacs gratuitement offerts.

Ce qu’on sait, c’est qu’il y a eu plusieurs arrestations. Peu de manifestants, surtout des gens du quartier.
Le cortège a pu se réfugier dans la fac. La BAC présente autours de la dalle ne l’a pas joué frontale mais ne s’est pas privée pour tomber sur les mômes et les autres qui rentraient seuls chez eux aprovisionnés…
Pour l’instant on est sur de 5 arrestations. Le collectif de soutien local est sur le coup.

Une fois les provisions déposées, une centaine d’entre nous sont repartis sur la dalle, la rumeur disait émeute, ça attaque le comissariat, trop de peur, de désorganisation, quelques vitrines vollent, pas assez d’armes. Retours à la fac, beaucoup de monde, la suite s’organise, on pense les différentes possibilités: intervention des flics? émeute? …
LA DETERMINATION ET LA JOIE ONT GAGNé DU TERRAIN

Ce qu’on peut se poser comme question maintenant c’est comment, quand on est ensemble, et qu’entre nous et les habitants la distance parait mince, comment l’organisation collective qui nous permet que ces gestes se propoage? Comment cette alliance de force qui permet le vol en geste banal, elle se paye pas chère pour ceux qui partent seuls.

C’est pas fini, ce soir un festin s’organise, aussi un concert. Ceux qui veulent nous réduire en revendiactions étudiantes sont bien loin. La peur n’est qu’à un fil de changer de camp.

La commune de Rennes 3