La solidarité internationaliste avec le Pays basque ne date pas d’hier. Le soutien en provenance de différents lieux et peuples du monde envers, la lutte des femmes et hommes de la Gauche Indépendantiste basque pour l’obtention d’un Pays basque indépendant et socialiste vient de loin. Presque autant que la nouvelle genèse de cette dernière étape qui, après des siècles de lutte dans d’autres coordonnées historiques face aux États espagnol et français, commencera en plein franquisme dans les années soixante.

Comment oublier la vague de manifestations de 1969-1970, solidaires, populaires et universitaires, dans l’État espagnol et dans toute l’Europe, qui poussèrent les gouvernements d’Autriche, Suède, Norvège, Allemagne Fédérale, Italie, France, Belgique, etc., à protester face au dictateur Franco pour les neuf demandes de peine de mort et les 752 anées de prison contre des militants de l’ETA? Comment pourrions-nous oublier cette grande victoire de la solidarité internationale et de la lutte du Pays basque contre le procès de Burgos?

Autres exemples de solidarité furent les mobilisations pour sauver la vie de Txiki et d’Otaegi, pour empêcher qu’ils soient fusillés en septembre 1975. Détentions d’intélectuels français à Madrid suivies par leur expulsion de l’État espagnol, protestations solidaires partout en Europe dirigées par des syndicats et des organisations solidaires. Mise en évidence, cette haine déchaînée contre la dictature franquiste et la solidarité en faveur des deux derniers militants basques, avec trois espagnols, fusilllés par le dictateur. Ambassades et intérêts espagnols subirent de sérieux dégâts dans toute l’Europe, Lisbonne, Stokolm, La Haye, Bruxelles, Rome et même à Manhattan.

Nous ne pouvons pas oublier les Journées Internationales contre la Centrale Nucléaire de Lemoiz de l’été 1981, quand des personnes qui luttaient contre l’énergie nucléaire venues de tous les recoins du continent confluèrent à Algorta, répondant à l’appel des Comités Antinucléaires Basques. Ils nous montrèrent les connivences du nucléaire avec l’industrie de l’armement, avec le développement capitaliste, en plus de nous aider à créer une immense vague populaire qui enterra ce monstre d’imposition et folie capitaliste qu’était Lemoiz.

Que de douleur souleva ce mois d’août 94 à l’hôpital Filtro de Montevideo, la Grève Générale contre l’extradition de trois Basques, contre leur remise entre les mains de tortionnaires espagnols, des centaines de personnes blessées, deux personnes assassinées parmis la foule solidaire réunie, Morroni et Facal, des chiens, des gaz, batons et sabres utilisés contre l’INMENSE solidarité avec le Pays basque. Nous portons profondément ce “Lacalle fascista, vos sos el terrorista” (“Lacalle fasciste, c’est vous le terroriste”).

Et les Comités de Solidarité avec le Pays basque et les plateformes des Amies et amis du Pays basque organisées depuis peu, démontrent et confirment à nouveau que la volonté d’un Pays basque libre et socialiste ne marche pas seule, mais qu’elle est très bien accompagnée.

Ce sont nos meilleurs hauts-parleurs, leurs dénonciations des tortures, des illégalisations, du refus d’une logique démocratique… Ils sont aussi une de nos nécessités.

Les États espagnol et français se sont unis pour en terminer avec le peuple basque par tout moyen, utilisant la répression à fond contre n’importe quel mouvement ou organisation représentant le moindre secteur du peuple basque. Ils ne se gènent pas pour changer les lois, les codes pénals, tout est bon pour maintenir le maximum d’années possibles les prisonnières et prisonniers politiques basques en prison, tout est bon pour incarcérer la jeunesse, les personnes qui luttent pour une Pays basque libre.

Le motif de cette déraison nous le connaissons par la bouche du collectif incarcéré dans le macro-procès 18/98: “Pour rendre impossible la démocratie basque, celle qui possibiliterait la création d’un État basque si ainsi en décidait la majorité en Pays basque. Envers cela et l’indépendance, ils font preuve d’une véritable panique. Ainsi qu’envers la possibilité que l’égalité, le respect et la solidarité remplacent l’imposition, la négation et la guerre qui sont les principes guidant les relations entre les peuples prisonniers dans les États espagnol et français”.

Et notre objectif est également clair, comme l’avait dit Juan Paredes Manot “Txiki”, un jour avant d’être fusillé: “Nous ne devons pas oublier notre objectif: la création d’un État Socialiste Basque, objectif poour lequel sont tombés et ont donné la vie beaucoup de militants révolutionnaires, alors aura été atteint notre objectif et vous pourrez construire une société nouvelle, sans classes, où n’existe pas l’exploitation de l’homme par l’homme”.

Pour atteindre ces objectifs nous avons besoin de la solidarité internationale, nous avons besoin d’avancer ensemble avec toutes les personnes qui comprennent notre désir de liberté et qui veulent nous accompagner sur notre chemin.

Nous espérons que cette semaine soit une nouvelle rencontre dans la lutte, une nouvelle avancée de la solidarité internationaliste.

DÉMOCRATIE ET AUTODÉTERMINATION POUR LE PAYS BASQUE

*vidéo-spot:
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